Dossier : Ingrédient caché

Observatoire du sucre

1/4/2021

Le sucre se cache dans de nombreux aliments transformés pour flatter le palais des consommateurs. Résultat: nous en mangeons trop, souvent sans nous en rendre compte. La FRC compare les produits et vous permet de mieux choisir.

Un enjeu de santé

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) le dit clairement: pas plus de 10% de l’énergie avalée chaque jour devrait provenir des sucres libres… Elle fixe même une barre idéale à moins de 5%. Car le sucre favorise non seulement l’obésité, mais également les maladies non transmissibles, les maladies cardiovasculaires, cancers ou diabètes qui tuent trop prématurément. En 2012, 4% de la population suisse était en traitement à cause du diabète et 16% à cause de l’hypertension.

Entre 1850 et 2014, la consommation moyenne de sucres par habitant est par ailleurs passée de 3 à 39kg (Agristat) et notre pays se situe en 13ème position dans le Baromètre global des boissons sucrées, consommant d’avantage de boissons sucrées que 67 pays, dont l’Espagne, l’Autriche et la Pologne.

Journées sucrées

Par quelques exemples indicatifs, la FRC montre comment les sucres cachés dans des aliments et boissons s’ajoutent tout au long d’une journée.

Jour 1: l’enfant

Jour 2: l’ado

Jour 3: l’adulte

Action mondiale et suisse

L’OMS alerte les gouvernements, mais leur propose également des solutions, notamment dans sa Stratégie mondiale pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé et la Déclaration de Vienne. Au programme: limiter le marketing des aliments et boissons destinés aux enfants, rendre l’étiquetage nutritionnel efficace, améliorer l’offre alimentaire et taxer les boissons sucrées.

Par la signature d’un mémorandum par Alain Berset et les fabricants alimentaires, la Suisse a misé sur la diminution volontaire des sucres ajoutés. Dix entreprises se sont ainsi engagées à réduire la teneur en sucres de leurs yogourts et céréales de petit déjeuner. Une réduction qui ne concerne donc pas tous les produits sur le marché (voir test FRC).

Intervenir auprès des fabricants et des autorités

Tous les tests FRC servent à interpeller les fabricants afin qu’ils allègent la dose de sucre, notamment sur les produits qui donnent l’impression de constituer un repas équilibré comme les biscuits aux céréales, les produits pour enfants et les céréales de petit-déjeuner.

Comme l’analyse a montré que les céréales pour enfants contenaient beaucoup plus de sucres cachés que les variantes pour adultes des mêmes fabricants, la FRC a enjoint les entreprises d’abaisser rapidement la teneur en sucres de ces produits ou de les retirer du marché. Habituer les enfants à ces repas trop sucrés, tout en faisant croire aux parents que ces produits leur font du bien, n’est pas normal!

La FRC est également intervenue auprès des autorités suisses et de l’Union européenne afin que les engagements volontaires des entreprises soient réellement efficaces et concernent tous les acteurs du marché.

Un effet sur la longueur

Une étude de l’Université de Zurich vient de montrer que la consommation de sucre change le métabolisme du corps durant des heures. Les participants ont avalé leur ration quotidienne de 80 g de sucre en une seule fois, sans changer les calories journalières totales absorbées. Un groupe avec du glucose, un autre du fructose, un troisième du saccharose – sucre de table –, rien pour le dernier groupe. Résultat: le fructose a fait doubler la production de lipides par le foie pendant plus de 12 heures après la prise, augmentant le risque de maladies comme la stéatose hépatique ou le diabète de type 2. A la surprise des chercheurs, l’effet du saccharose était même plus fort. Cela montre l’importance de réduire la consommation de sucres, comme conseillé par l’OMS.

Réduire sa consommation

Pour appliquer le principe de l’OMS, un adulte «moyen» qui consomme 2000 kcal par jour devrait se limiter à 50g de sucres par jour; 25g lui suffiraient déjà. Les besoins évoluent en fonction de la constitution et de l’activité, évidemment. Ces 50g correspondent à 12,5 morceaux de sucre qui ne sont en principe pas consommés tels quels.

85% des sucres sont ingérés via des aliments transformés dont la composition est décidée par le fabricant. Les consommateurs peuvent détecter la présence de ces sucres ajoutés dans la liste des ingrédients en cherchant les mots suivants:

  • sucre blanc brun, complet, non raffiné, inverti, de raisin, de fruits…;
  • se terminant en –ose: maltose, glucose, lactose, fructose, glucose, saccharose, galactose, dextrose, lévulose, etc;
  • sirop de malt, orge, maïs, riz, agave, érable, fleur de coco, betterave, fructose-glucose, glucose-fructose, etc;
  • jus concentrés: jus de fruit concentré, concentré de fruit;
  • caramel;
  • malt d’orge;
  • mélasse, miel;
  • également: poudre de petit lait, lait (maigre) en poudre

La déclaration nutritionnelle indique la somme de ces sucres ajoutés. Ils font partie de la grande famille des hydrates de carbone, avec les amidons et autres glucides complexes. Le dépliant de la FRC ou son calculateur nutritionnel permettent d’évaluer rapidement la teneur dans les aliments composés.

S’il s’agit de lait, de yogourt nature ou de fruits et légumes au naturel, le sucre présent provient naturellement de l’aliment et n’est pas problématique.

Pour aider les consommateurs à choisir, la FRC a également analysé la teneur en sucres de nombreux aliments: goûters préemballés, biscuits aux céréales, boissons sport, céréales pour enfants, müeslis croquants, céréales pour adultes, energy drinks, boissons fruitées, etc.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)