2/6/2020
La FRC milite pour que l'agriculture suisse reste exempte d'OGM et que les consommateurs n'en retrouvent pas à leur insu dans leur assiette.
Dossier : OGM
2/6/2020
La FRC milite pour que l'agriculture suisse reste exempte d'OGM et que les consommateurs n'en retrouvent pas à leur insu dans leur assiette.
La FRC soutient la campagne de l’Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique ayant pour but de sensibiliser à la problématique des nouvelles techniques de modification génétique (consulter la brochure explicative sur ces techniques). Malgré les questions que soulèvent ces techniques, celles-ci pourraient échapper au cadre réglementaire lié au génie génétique. Sans cela, plantes et animaux pourraient se retrouver dans l’assiette des consommateurs sans que ces produits n’aient fait l’objet d’une évaluation environnementale ou sanitaire et sans possibilité de traçabilité ou d’étiquetage.
La FRC a invité les consommateurs à signer et faire signer la pétition en ligne adressée au Conseil fédéral et au Conseil des Etats sur stop-nouveaux-ogm.ch.
Les denrées d’origine animale peuvent désormais porter la mention «sans OGM» si les animaux n’ont pas été nourris avec des plantes fourragères génétiquement modifiées. Enfin le consommateur peut savoir que la poule qui a pondu son œuf ou la vache qui a donné le lait n’ont pas mangé du soja ou du maïs OGM. Il est également possible d’apposer le logo «sans OGM» développé par AMS Agro-Marketing Suisse (Suisse Garantie).
L’Alliance suisse pour agriculture sans génie génétique demande au Conseil fédéral de s’engager en faveur d’un moratoire mondial sur la dissémination d’organismes modifiés par forçage génétique lors de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité. Le mandat de négociation sur lequel travaillent actuellement le Conseil fédéral et l’administration pose des jalons importants pour la conférence.
La Cour de Justice européenne rend son verdict et tranche sur le statut des organismes issus de la mutagénèse: il s’agit bien d’OGM! Les Etats membres sont libres de légiférer mais le verdict conforte l’avis défendu de longue date par la FRC selon lequel le moratoire actuel sur les OGM et la Loi sur le génie génétique devraient aussi couvrir les plantes et animaux modifiés par les nouvelles techniques ainsi que leurs produits. Un étiquetage ad hoc doit également garantir aux consommateurs la transparence totale des denrées qu’ils consomment, si certains produits obtenus au moyen de ces procédés venaient à être importés.
L’avis de la FRC sur la nécessité de réguler les nouvelles techniques de modification génétique est partagé par la Commission d’éthique pour la biotechnologie dans le domaine non-humain (CENH). Dans son rapport, elle conclut en effet sur l’importance d’appliquer le principe de précaution. Les experts de la CENH vont même plus loin en affirmant «qu’il est actuellement justifié de soumettre ces nouveaux procédés biotechnologiques aux exigences légales rigoureuses qui s’appliquent au génie génétique».
La FRC et les consommateurs ont gagné deux de leurs combats en mars. Le Parlement a d’abord enterré la possibilité de mettre en place des «zones avec OGM» en Suisse et entériné la prolongation du moratoire sur l’utilisation d’OGM dans l’agriculture jusqu’en 2021.
Deux semaine plus tard, il a accepté la mise en place d’un étiquetage pour les denrées alimentaires issues d’animaux nourris sans plantes génétiquement modifiées. Un gain de transparence en faveur duquel la FRC travaille depuis cinq ans.
Les consommateurs pourront enfin savoir si la viande, le lait ou les œufs sont issus d’animaux élevés avec ou sans soja ou maïs OGM. La FRC reste attentive à l’intitulé qui figurera sur l’étiquette. Aurons-nous droit à un «gentechfrei» (sans OGM), suivant l’exemple des Allemands, ou une formulation plus précise «nourri sans OGM»?
Le débat concernant la qualification des produits issus de nouvelles techniques de manipulation génétique fait rage. Alors que les risques ne sont pas évalués, les adeptes de ces nouveaux procédés tentent de les faire passer pour de simples techniques de sélection végétale.
Après l’avoir prolongé deux fois jusqu’en 2017, le Conseil fédéral annonce une nouvelle prolongation du moratoire jusqu’en 2021. Il laisse toutefois la porte ouverte à une coexistence entre cultures GM et non-GM.
Un projet de coexistence entre cultures GM et non-GM est mis en consultation. Il est largement refusé, mais le Conseil fédéral ne l’annoncera qu’en décembre 2015.
Le moratoire sur les OGM interdit l’utilisation de plantes, semences ou animaux génétiquement modifiés (GM) par l’agriculture suisse. Il n’interdit toutefois ni la recherche, ni les importations d’OGM destinés à la consommation humaine. Ces derniers doivent toutefois être d’abord autorisés par l’OSAV et mentionnés sur l’étiquette du produit. L’importation d’OGM destinés à l’alimentation animale est également autorisée, même si les éleveurs renoncent à y recourir en Suisse.