Article : Initiative populaire

Les OGM doivent rester un choix

Organismes génétiquement modifiés

10.9.2024, Laurianne Altwegg
Mise à jour le 17.01.2025

C’est au consommateur de décider ce qu’il souhaite manger et quel système agricole encourager. Afin de garantir la transparence nécessaire à ce choix, la FRC soutient l’initiative «Pour la protection des aliments», lancée le 3 septembre.



Les organismes génétiquement modifiés (OGM) ont toujours fait l’objet de nombreuses critiques. Raison pour laquelle les aliments doivent être étiquetés dès le seuil de tolérance de 0,9% dépassé. Un débat relancé avec le développement de nouvelles techniques de génie génétique ou new genomic techniques (NGT) que leurs promoteurs voudraient libres de toute réglementation.

Ces techniques NGT sont présentées comme plus précises, plus rapides, moins invasives et moins chères. Comme par le passé, les promesses entourant les nouveaux OGM sont séduisantes: entre diminution de l’usage des pesticides et semences résistantes aux maladies ou plus adaptées au changement climatique. On ne peut que l’espérer. Celles-ci justifient-elles d’abandonner toute vigilance et analyse du ratio risque/utilité et, surtout, de ne plus les déclarer alors qu’aucun produit issu des NGT ne présente actuellement de telles caractéristiques? Assurément pas.

L’initiative populaire «Pour la protection des aliments» demande que toutes les techniques de génie génétique soient réglementées de la même manière, NGT comprises. Cela implique le maintien de l’évaluation des risques et l’étiquetage de tous les OGM. Le texte exige en outre que les coûts liés à l’éventuelle mise en circulation de ce type de produits soient supportés par les personnes qui en sont responsables. Un point essentiel pour qu’une agriculture exempte d’OGM puisse continuer à exister et que les consommateurs et agriculteurs qui n’en veulent ni dans l’assiette ni dans les champs n’en fassent les frais. Ce qui n’empêche en rien de suivre avec intérêt les développements dans le domaine des biotechnologies.

La FRC comme ses consœurs de l’Alliance des organisations de consommateurs (Konsumentenschutz et ACSI) estiment ce texte en phase avec les attentes des consommateurs. Elles le soutiennent donc et appellent à le signer (les fiches de signatures peuvent être téléchargées sur le site de l’initiative).

Loi spéciale annoncée par le Conseil fédéral

Le jour suivant le lancement de l’initiative, le Conseil fédéral a annoncé que la nouvelle réglementation concernant les nouvelles techniques génomiques prendrait la forme d’une loi spéciale rédigée par le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) d’ici la fin 2024. Le projet sera mis en consultation, puis soumis au Parlement au premier trimestre 2026.

Le gouvernement a confirmé son souhait d’une « ouverture prudente », faisant craindre une dérégulation de ces techniques. Suite à cette annonce, les Commissions compétentes des deux chambres ont adopté une initiative parlementaire afin d’éviter tout vide juridique d’ici l’adoption de la loi spéciale et ont proposé la prolongation du moratoire jusqu’à fin 2027. Cette décision doit encore être votée par l’Assemblée fédérale qui devrait se prononcer lors de la session de printemps 2025.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)