Mobilisation

Ramène ta fraise

Lancée en 2021, la campagne #Ramènetafraise de la FRC avait pour principal objectif de dénoncer les incohérences de l’assortiment des détaillants en matière de saisonnalité et de durabilité. Elle visait également à les mettre face à leurs responsabilités. Car notre enquête a prouvé que sans le marketing agressif dont la fraise fait l’objet, les quantités vendues seraient bien moindres. Un cas symbolique qui démontre parfaitement que l’offre génère en grande partie la demande.

Alimentation Agriculture Enjeux collectifs Impact environnemental Responsabilité sociale Pub et arnaques

31 mai 2021

Ce cas met aussi en lumière les contradictions des distributeurs: ici, la réalité de l’assortiment se heurte aux promesses de durabilité dont regorgent leurs publications, points de vente ou sites web. La communication exagérément positive de ces engagements (pourtant louables!) permet au final d’endormir le sens critique de la clientèle.

Manger sans mauvaise conscience… des myrtilles péruviennes lors de la première quinzaine de janvier. Vraiment?

Comment la FRC s’y est prise pour démontrer le problème?

Si la question de la saisonnalité et du marketing ont toujours été au cœur des activités de la FRC, pour les besoins de cette opération Ramène ta fraise, nous avons sorti les grands moyens. Entre 2020 et 2021, plus de 40 enquêteurs ont effectués 430 relevés hebdomadaires en magasins concernant la fraise. Une systématique qui a permis de révéler la machine promotionnelle qui entoure ces fruits et la vérité sur les fraises en hiver. En parallèle, nous avons également réalisé un reportage et récolté des témoignages sur place dans la région de Huelva, pour savoir dans quelles conditions les fraises étaient cultivées en Espagne. À la suite de ces révélations, nous avons lancé un compte Instagram pour dénoncer les aberrations de saison en magasins et interpelé les distributeurs avec des demandes spécifiques.

Pour démonter le discours des détaillants autour de la prétendue durabilité des fraises espagnoles, nous avons creusé les écobilans afin de rappeler qu’ils ne reflètent qu’une partie de la réalité et avons comparé les modes de productions suisse et espagnol. Nous avons aussi détaillé les atouts de la fraise suisse, mis en avant les points d’autocueillette, réalisé un calendrier des saisons et sommes partis sur le terrain pour rencontrer la population autour de ce thème. De février à juin, nous avons aussi fait analyser en laboratoire les pesticides sur les fraises disponibles en supermarchés.

En 2022, nous avons à nouveau occupé le terrain, avec plus de 300 relevés en supermarchés et l’analyse des publications et nous avons mis en lumière les graves problèmes d’eau dans la région de Doñana. Nous avons élargi notre champ d’actions en révélant les droits bafoués des travailleurs dans les champs d’un fournisseur de fruits et légumes de Migros à Alméria. 

Cette thématique nous tient à cœur et nous ne céderons pas. Nous vérifierons à l’avenir que les distributeurs tiennent leurs engagements et nous continuerons sans relâche à dénoncer leur double discours, contradictions flagrantes entre leur communication durable et la réalité de ce qui se trouve  – en belle place  – en magasin. Ce greenwashing scandaleux nous occupera fortement à l’avenir.

Que faire? 

  • Continuez à dénoncer les aberrations trouvées en rayon et les contradictions des distributeurs
  • Faites aussi part de vos critiques directement aux détaillants
  • La saison des fraises est à nos portes: tentez l’autocueillette!
  • Continuez à vous informer via nos canaux
  • Rejoignez une communauté engagée sur Instagram ou en devenant bénévole
  • Soutenez cette opération en faisant un don

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