3.12.2013, FRC / Des fruits de palmiers fraîchement cueillis. Photo Shutterstock / think4photop
Les consommateurs soucieux de limiter leur consommation d’huile de palme pourront enfin choisir leur margarine ou leurs biscuits en toute connaissance de cause: l'étiquette devra indiquer la nature des huiles utilisées. Il s’agit du principal point positif amené par la révision 2013 du droit alimentaire. Les commentaires de la FRC.
Les actions de la Fédération romande des consommateurs (FRC) ont fini par payer: l’huile de palme ne sera plus un passager clandestin dans la liste des ingrédients. L’ordonnance sur l’étiquetage et la publicité interdira en principe dès le 1er janvier 2014 la mention «huile végétale» seule; les fabricants devront indiquer l’origine des huiles et des graisses… avec un délai transitoire jusqu’au 31 décembre 2015 pour adapter tous les emballages. Cette information permettra aux consommateurs de choisir en connaissance de cause. Rappelons que l’huile de palme ne doit pas être consommée en trop grande quantité et que sa culture provoque la déforestation. En savoir plus : frc.ch/palme et frc.ch/graisse
D’autres améliorations apportées par la révision de la législation alimentaire
L’interdiction des certains additifs comme le colorant canthaxanthine, l’acide formique et 3 additifs à base d’aluminium est également un progrès. Des valeurs limites ont été adaptées ou introduites pour l’uranium et l’arsenic dans l’eau potable. Les règles d’hygiène de base seront rappelées sur les emballages de viande de volaille. Les indications relatives aux OGM et à l’irradiation des aliments continueront de devoir être apposées sur les petits emballages, comme demandé par la FRC.
Quelques décisions discutables
Il sera obligatoire d’indiquer si un produit est décongelé, malheureusement pas de manière bien lisible sur la face avant de l’emballage. La déclaration nutritionnelle ne se trouvera toujours pas obligatoirement sur tous les aliments transformés, seul l’ordre sera changé. La teneur en sel devra être indiquée comme telle et non pas sous forme de sodium. Les «viandes et poissons reconstitués» pourront être commercialisés sans autorisation; la mention «reconstitué » devra être apposée mais pas forcément sur la face avant de l’emballage.
L’abandon de la liste des ingrédients pour les boissons contenant plus 1.2% d’alcool est un pas en arrière. L’ajout d’additifs dans le cidre ou la bière passera inaperçu (arômes trompeurs de cidre ou de malte).
La FRC continue
Dans sa réponse à la consultation en mars 2013, la FRC avait en outre demandé plus de transparence et d’information dans différents domaines: provenance des ingrédients, information sur les nanomatériaux dans les cosmétiques et les aliments ainsi qu’une meilleure lisibilité des étiquettes (taille minimale, contraste). La FRC continuera de se battre sur ces points, lors du débat parlementaire en cours sur la loi sur les denrées alimentaires et lors de prochaines révisions.