Consultations politiques : Denrées alimentaires

Révision des ordonnances alimentaires: un paquet mammouth positif, mais pas sans défaut

12.11.2015, Barbara Pfenniger / Savoir ce que l'on mange vraiment? Plus facile avec des produits bruts que lorsqu'ils sont transformés... La loi doit servir de garde-fou – Shutterstock.com

Destinée à la base surtout à favoriser l’industrie et le commerce, la révision a heureusement aussi repris de l’Union européenne plusieurs points positifs pour les consommateurs. La FRC dénonce toutefois plusieurs «trous» de l’énorme paquet des 27 nouvelles ordonnances, notamment en matière d’indication de la provenance.



La nouvelle Loi sur les denrées alimentaires et les objets usuels donne une quadruple mission à la législation: protéger la santé des consommateurs, garantir une bonne hygiène, protéger contre la tromperie et garantir des informations fiables afin que les clients puissent choisir leurs aliments et leurs objets usuels en connaissance de cause. En tant qu’association de défense des intérêts des consommateurs, la FRC salue la tendance générale du projet LARGO (du nom de la révision de la loi) qui va globalement dans ce sens. Nous estimons toutefois que la protection contre la tromperie et la garantie d’avoir des informations correctes doivent être encore mieux réalisées dans les ordonnances spécifiques.

Les consommateurs sont les partenaires principaux du commerce suisse. Ils doivent être traités avec respect et recevoir des informations fiables et fair concernant la qualité et le mode de production de leurs produits.

Les points suivants sont particulièrement importants pour défendre les intérêts de la clientèle:

  • La protection contre la tromperie doit être mieux ancrée dans les ordonnances et dans leur exécution.
  • Les imitations d’aliments (fromage, jambon, etc.) doivent être signalées de manière à ne pas être confondues avec les originaux.
  • Des informations nutritionnelles doivent être immédiatement compréhensibles sur tous les aliments. Notamment leur teneur en sucre, en sel et en graisse ne pourra plus être cachée. Toutefois, ces chiffres doivent être rendus plus compréhensibles par le biais de couleurs. Les tests réalisés dans le cadre de nos Observatoires ont en effet montré qu’il y avait de grandes différences entre des produits pourtant semblables, et que leur comparaison était rendue difficile.
  • L’information sur la provenance des denrées doit être la plus précise possible pour être utile.
  • L’information sur l’origine des ingrédients doit servir à favoriser la transparence, à informer correctement les consommateurs et clarifier la responsabilité des producteurs. Cette transparence a été promise par le Conseil fédéral; elle doit maintenant être mise en place de manière efficace.
  • Les autorisations pour des nouveaux aliments, additifs et arômes doivent être données avec beaucoup de retenue: les consommateurs attendent des aliments suisses qu’ils soient naturels, non trompeurs.
  • Les denrées qui peuvent être produites grâce à une exception autorisée dans le cadre du principe du Cassis de Dijon doivent être signalés par une mention sur l’étiquette pour ne pas induire en erreur concernant la qualité de leurs ingrédients. Mention promise à maintes reprises par Johann Schneider-Ammann lors des délibérations au Parlement.
  • Maintenir la transparence malgré l’abandon du principe positif. Le système suisse est de plus en plus basé sur les bonnes pratiques de fabrication qui remplacent les définitions dans les ordonnances. Ce désengagement de l’Etat risque pourtant de laisser un flou juridique. Il est donc indispensable de publier et de rendre accessibles les manuels de bonnes pratiques de fabrication, et l’usage de ces manuels doit être contraignant et contrôlé pour avoir l’effet escompté.
  • Maintenir les valeurs de référence concernant l’hygiène et les radionucléides pour garantir un autocontrôle crédible et ne pas laisser la sécurité alimentaire se dégrader.

Un point plus technique qui permet aux représentants des consommateurs romands et tessinois de faire leur travail dans de bonnes conditions:

  • Améliorer les énumérations dans les versions française et italienne. De manière générale, ces énumérations, classées alphabétiquement sur la base de la version allemande, n’ont plus aucune systématique dans les autres versions linguistiques. Ce genre de classement prétérite les minorités pour qui les longues listes en deviennent confuses.

Notre prise de position complète

Devenez membre

Notre association tire sa force de ses membres

  • Vous obtenez l’accès à l’ensemble des prestations FRC
  • Vous recevez notre magazine FRC Mieux choisir
  • Vous pouvez compter sur notre équipe d’experts pour vous défendre
Devenez membre

Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)