Article : Pop Conso

Le No Buy, mais que pour ceux qui en ont les moyens!

1.4.2025, Jessica Monteiro

Le monde virtuel influence profondément le monde «réel», au point d’en être devenu une nouvelle facette. Des recettes aux programmes sportifs en passant par les soins de beauté, les tendances sur les réseaux sociaux génèrent des envies, résolvent des problèmes du quotidien, en créent d’autres. Qu’on les juge ou qu’on adore, elles s’immiscent dans nos vies pour le meilleur et pour le pire. Notre décryptage.



Finir son tube de cosmétique avant d’en acheter un autre, remplacer ses appareils électroménagers seulement lorsqu’ils sont cassés, économiser pour un objet longuement convoité et nécessaire… Des gestes indispensables pour les budgets très serrés, incontournables pour les personnes sensibles au gaspillage et à la consommation durable. Des gestes assez normaux, en somme.

Mais sur les réseaux sociaux, un nouveau «challenge», ou défi, sensibilise le public à ces actions: le No Buy (#nobuy2025), pas d’achat en français, soit le fait de s’empêcher d’effectuer des achats considérés comme inutiles. Mode, loisirs, nourriture, restaurant: tout y est. Depuis le début de l’année, des milliers d’utilisateurs de TikTok documentent ce qui s’apparente souvent à une cure de désintoxication de la société de surconsommation. Certaines des vidéos ont été visionnées plus d’un million de fois!

On retrouve dans ces vidéos les étapes-clés d’un No Buy, le montant des économies possibles (pharaoniques dans certains cas) et des listes de conseils pour ne pas céder à la tentation. Florilège: faire du shopping fictif en ligne pour calmer ses pulsions, n’acheter que des crèmes recommandées par son dermatologue, décliner ses rouges à lèvres en fard à paupière ou blush, établir une série de règles à suivre, s’interdire certains lieux et certains achats… On ne peut se réjouir de l’attrait qu’a l’antisurconsommation sur ce public!

Cette tendance soulève cependant des questions intéressantes sur notre société. Ces prises de conscience ne résultent pas d’une sensibilité soudaine pour le minimalisme, l’écologie ou pour les méthodes déloyales des plateformes. Dans la plupart des contenus, il est surtout question d’économies personnelles pour un public aux moyens financiers souvent confortables. Ou de «retrouver» des valeurs «morales». Pour les critiques, ces injonctions à de petites économies visent des personnes qui ont les moyens de s’offrir des alternatives. Pas de remise en cause du système, donc. Les métiers de l’influence en profitent d’ailleurs pour générer des vues – voire des achats ! ­– tout en surfant sur des principes louables. Pour celles et ceux pour qui, faute de moyens, le «minimalisme» est la seule option viable, la conclusion est amère.

Pour réduire les tentations sur les plateformes, ne faudrait-il pas davantage les réguler et sensibiliser les utilisateurs à leurs stratégies de vente?

Exemples vidéos:

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)