21.6.2023
Un label sérieux doit garantir une plus-value utile aux consommateurs et ne pas être un simple outil de marketing. Face à la démultiplication des labels, difficile de connaître les critères sur lesquels ils sont évalués et contrôlés.
La FRC participe depuis plus d’une vingtaine d’années à une analyse comparative indépendante de l’industrie agroalimentaire qui passe en revue ce marché. Une refonte de la plateforme Labelinfo permet de lancer une nouvelle évaluation en juin 2023. Elle compte désormais 41 labels.
Produire des aliments a un impact important sur les êtres humains, les animaux et l’environnement. Et ce tout au long de la chaîne, de la terre à l’assiette. La législation donne un cadre pour empêcher les exactions trop importantes pour toutes les denrées. Allant au-delà de ce cadre minimal, les labels garantissent une production encore plus durable. Contrairement à un simple logo, un label doit apporter une véritable plus-value aux consommateurs par des directives et des règlements transparents, des critères régulièrement mis à jour et des contrôles indépendants. Ces démarches privées peuvent être basées sur des standards établis, sans que cela ne soit visible aux yeux des consommateurs. Le site Labellinfo (bilingue), déjà connu de nombreux utilisateurs, permet de retrouver facilement les avantages garantis par chaque label et de les comparer entre eux. Rassemblées de manière transparente et indépendante, ces informations sont régulièrement mises à jour et des labels autres que ceux concernant l’alimentation seront également ajoutés progressivement.
Le but de l’évaluation
Les labels durables promettent donc une plus-value «invisible» aux consommateurs. Lesquels acceptent de payer plus cher pour soutenir cette démarche. En se basant sur des recherches effectuées sur Labelinfo, ils peuvent choisir ce qu’ils souhaitent soutenir par leur achat. La comparaison transparente permet également aux détenteurs de labels de voir quels points ils devraient encore améliorer pour monter dans le classement.
Un label ne remplace pas la lecture de l’étiquette
D’autres critères que la présence d’un label entrent en jeu lors du choix d’un aliment transformé, notamment sa composition, sa provenance et l’origine des ingrédients. Alors que l’usage des additifs est limité dans tous les aliments bio, certains labels limitent encore davantage les additifs autorisés.
La teneur en graisses, en sel et en sucres est importante pour la santé, cette information doit être recherchée sur l’étiquette. La provenance doit être indiquée sur toutes les denrées vendues en Suisse, dans certains cas également l’origine de l’ingrédient qui fait plus de 50%. La provenance détaillée des ingrédients est seulement donnée avec certains labels.
Note: un dépliant en format de poche avait été publié, en collaboration avec d’autres partenaires, sur ce sujet en 2015. Pour les personnes qui l’ont encore dans le portemonnaie, sachez qu’il n’a plus aucune valeur, la méthodologie ayant changé. Seul le site Labelinfo fait foi.
En savoir plus:
Les labels régionaux de Suisse (édition juillet 2017)
Labelinfo fait peau neuve (juin 2023)