29/4/2019
Aujourd’hui, les aliments préemballés, prêts à cuisiner ou à manger ont une place prépondérante dans notre quotidien. Il se trouve que la manière dont ils sont transformés joue un rôle important pour l’organisme, expliquant le développement des problèmes de santé et d’obésité. Une classification effectuée par des chercheurs brésiliens et canadiens permet de faire de meilleurs choix pour sa santé.
L’homme transforme ses aliments depuis la nuit de temps. C’est ainsi qu’il les rend plus digestes, plus goûteux et qu’il a su mieux les conserver. Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, avec l’essor de l’industrie alimentaire et aussi de nouveaux modes de vie, les produits ultratransformés sont arrivés sur le marché. Or, le problème ne vient pas tant de l’industrialisation de manière générale ni une étape de transformation en particulier. Ce qui est en cause, ce sont les changements que ces denrées ont apportés. Manger, ce n’est pas uniquement ingérer une somme de nutriments ou d’ingrédients. La manière dont les aliments sont transformés joue un rôle important dans l’organisme, participant au développement des problèmes de santé et d’obésité.
Les aliments préemballés, prêts à cuisiner ou à manger jouent un rôle important dans les pays riches sans culture culinaire forte et y remplacent les aliments traditionnels, notamment aux Etats-Unis ou au Canada. Cette tendance concerne aussi la Suisse. Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Organisation panaméricaine de la santé (PAHO/WHO), dans un classement de 80 pays qui prend en compte la quantité d’aliments et de boissons ultratransformés vendus par personne en 2013, la Suisse se place au onzième rang: mieux que l’Allemagne ou la Belgique, mais bien moins que la France ou l’Italie.
Les chercheurs brésiliens et canadiens ont formulé de manière scientifique comment classifier les denrées pour permettre à chacun de faire de meilleurs choix pour sa santé. Cette classification porte un nom, NOVA (lire fiches plus bas). En attendant que d’autres études explorent l’impact des différents aspects des denrées ultratransformées (pesticides, additifs, contaminants de processus, etc.) et cherchent à en trouver les causes, privilégier des aliments peu ou pas transformés est une recommandation qui ne mange pas de pain!