6/3/2019
Qu’ont en commun le café, les chips, les biscottes, les frites, les biscuits, le pain et les céréales pour petit-déjeuner? Au niveau du goût, tous ces aliments partagent une saveur torréfiée particulièrement agréable. Cette caractéristique, on la doit à une molécule appelée acrylamide, une substance montrée du doigt depuis une dizaine d’années pour ses effets cancérogènes.
En Suisse, la présence d’acrylamide dans l’alimentation n’est pas encore réglementée. Il revient donc au consommateur, moins bien loti que ses voisins européens, de s’en protéger. Un nouveau règlement adopté en 2017 par l’Union européenne exige des fabricants et des restaurateurs de garantir que les aliments restent en-dessous des valeurs de référence spécifiques pour chaque catégorie de produits. Les membres du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) ont testé l’efficacité de ce règlement en analysant plus de 500 échantillons représentatifs. Ces résultats, publiés en mars 2019, soit une année après son application, montrent que la réglementation fonctionne bien pour certaines catégories de produits mais que les produits pour les plus jeunes consommateurs doivent être encadrés par des valeurs limites contraignantes.
La FRC, qui suit ce dossier très attentivement, demande aux autorités suisses de mettre enfin sur pied un système équivalent à celui de nos voisins, qui protège y compris les enfants. Dans l’intervalle, elle fournit au consommateur des conseils pour éviter ce composant. Elle a également effectué un test comparatif sur la quantité d’acrylamide présente dans les frites toutes prêtes (enseignes de restauration rapide) et faites maison: l’ennemi ne se cache pas forcément là où on l’attend…
Toutes les molécules indésirables
Mise à jour 6 mars 2019: Le test pan-européen du BEUC sur l’acrylamide cancérogène dans les aliments montre que la réglementation européenne fonctionne globalement bien, avec un bémol inquiétant concernant les produits destinés aux plus petits. Pour cette catégorie de denrées, il est nécessaire d’imposer des valeurs limites contraignantes. Ce test pan-européen appuie les revendications de la FRC auprès des autorités.
INFOGRAPHIE: L’ACRYLAMIDE DANS L’ALIMENTATION
Source: EFSA