6.5.2025, Anne Onidi / Neuf brassières et soutiens-gorges de sport au banc d'essai. Photo: Jean-Luc Barmaverain
Soixante-huit sportives ont testé l’un des neuf modèles de notre sélection durant un mois. Les articles de Temu et Shein arrivent en queue de classement.
Athlétisme, badminton, cirque, corde à sauter, course à pied, CrossFit, cyclisme, danse, fitness et football. Mais aussi handball, hockey sur glace, marche rapide, musculation, pilates, pole dance et randonnée. Sans oublier rugby, self-défense, ski, tennis, trail, volleyball et yoga! Voilà la longue liste de sports – pratiqués au minimum deux fois par semaine – auxquels se sont adonnées les 68 participantes au test grandeur nature de la FRC, réalisé en collaboration avec l’émission À Bon Entendeur.
Assortiment | Il a fallu attribuer à chaque recrue un modèle à éprouver qui corresponde à ses mensurations. Premier constat: les marques n’offrent pas toutes une gamme de tailles complète. La grande majorité ne cible que du S au XL, parfois du XXL. Ce constat désagréable, la FRC l’avait déjà tiré lors des tests sur des collants (2023) et des culottes menstruelles (2022). Néanmoins, une marque sort positivement du lot: Adidas décline sa brassière dans des tailles allant jusqu’au XXXXL. Les soutiens-gorge Triumph et Kalenji existent en grandes tailles. Toutefois, elles ne sont pas toujours disponibles. En cherchant bien, nous avons pu attribuer un article à toutes les volontaires et veiller à ce que chaque modèle soit testé dans toutes les tailles.
«À nouveau, les personnes portant des vêtements plus grands que du XL disposent de beaucoup moins de choix.» Anne Onidi, spécialisée Tests comparatifs
Informations | Certaines marques fournissent des indications sur la qualité du maintien. Les essais montrent qu’elles ne valent pas grand-chose! Alors que la brassière Techfit d’Adidas affiche un maintien léger, elle se positionne en deuxième position sur ce critère. Elle fait même mieux que tous les autres produits qui affirment apporter un maintien moyen ou fort. Quant au roi du maintien, le Triaction Extreme Lite de Triumph (sans indication sur ce point), il a convenu à toutes et dans toutes les circonstances.
Qualité/prix | Le trio de tête compte parmi les produits les plus chers. Le prix et la marque semblent donc être des critères de qualité. Toutefois, le quatrième plus cher de la sélection, Powerzone, se positionne plutôt en fin de classement.
Ressentis | Chaque femme a sa perception propre du vêtement: un même tissu a été jugé rugueux ou doux, selon la testeuse. Un élastique, serré sous la poitrine, a été ressenti comme étouffant ou gage de bon maintien. Enlever une même brassière pouvait être superfacile ou vraiment peu pratique. Certaines peuvent être portées telles quelles, sans T-shirt. Plus difficile avec le modèle Puma, sur lequel les traces de transpiration sont particulièrement visibles pour certaines usagères de ce produit… mais pas pour toutes!
68, le nombre de participantes recrutées via le compte Instagram frc.ch pour tester ces articles de sport
Intention d’achat | Aucune participante n’a choisi le modèle qu’elle allait porter. À ce jeu de hasard, c’est la brassière d’Adidas qui sort vainqueur: 75% de ses utilisatrices l’achèteraient. À l’inverse, seules 22% de celles qui ont porté les brassières Powerzone et Shein le feraient. Essayer avant d’acheter est donc vraiment important. Et si on hésite entre deux tailles de brassière, mieux vaut choisir la plus petite, car elle aura tendance à se détendre à l’usage.
Entretien | En suivant les instructions d’entretien, on choie les tissus et élastiques. Encore faut-il bien comprendre lesdites instructions. Si un ou deux traits figurent sous le logo de la cuve de lavage, cela signifie qu’on doit utiliser un programme pour linge délicat. Et pour rappel, le pictogramme du sèche-linge est un rond dans un carré. S’il est barré, l’utilisation du sèche-linge est à proscrire! Autant dire que c’est le cas de tous les articles en test ici, à l’exception de l’Adidas, qui tolère un séchage léger en machine.