27.8.2019, Robin Eymann
L’électronique coûte moins cher ici qu’à l’étranger. Preuve qu’agir contre l’îlot de cherté est possible.
Téléphones portables, tablettes, imprimantes, appareils de photo, haut-parleurs et jeux vidéo sont, pour le client, moins chers en Suisse que dans les pays limitrophes. Le dernier relevé de prix effectué en avril démontre une tendance inverse à celle qui s’opère dans les cosmétiques, les magazines ou les vêtements.
Dans l’électronique de loisir, pour un panier identique, les écarts les plus criants ont été trouvés en France. Les prix y sont en moyenne 22,3% plus élevés qu’en Suisse (18,4% chez Rue du Commerce et 32,1% chez Pixmania). Les écarts entre les assortiments allemand, italien et helvétique sont moindres. Les distributeurs suisses ont aussi été comparés entre eux. Microspot et Digitec pratiquent une politique similaire et Brack est environ 5,4% plus cher.
Cela se gâte en revanche au rayon des cosmétiques. Passé en revue en mai, il présentait des différences importantes à la défaveur des Suisses avec l’Allemagne (entre 65% et 50%). La comparaison avec la France et l’Italie montre des écarts plus atténués: achetés à Leclerc (F), les articles coûtent 21,4% de moins que chez les distributeurs orange et 31,8% de moins que chez Manor. A contrario, Carrefour (F) pratique des prix similaires aux nôtres en zone frontalière. En Italie, les différences varient de 7,9% à 19,4%. En Suisse, Migros reste toutefois le distributeur le meilleur marché: de peu devant Coop (0,5%), davantage avec Manor (11,5%).
Le Parlement doit agir
La bonne nouvelle provient des articles électroniques: bénéficier de prix corrects est possible, même en Suisse. L’îlot de cherté n’est que la conséquence de politiques commerciales d’entreprises qui gonflent leurs marges en passant la frontière. Ce dernier coup de sonde confirme que nos salaires ne sont pas responsables du coût des produits importés. Au Parlement d’agir en traitant l’initiative contre l’îlot de cherté.