1.3.2016, B. P.
«Désormais, la mention «pêché à la canne individuellement» figure sur les boîtes de thon. Qu’est-ce que cela signifie exactement?» demande un membre amateur de poisson.
L’étiquette est avenante, elle nous rappelle un métier de tradition, à la force du bras. Cette méthode de pêche est de prime abord plutôt positive. Son évolution reste à observer sur le plus long terme.
MÉTHODE | Traditionnellement, la pêche au thon s’effectue à la senne (encerclage des poissons de haute mer à l’aide d’un filet). Renseignements pris auprès de Migros, cette méthode a été remplacée par une pratique à la canne. Un bateau avec à son bord 20 pêcheurs attraperait ainsi trois tonnes de thon. Soit l’équivalent de 150 kg, ou 17 thons bonite par personne.
ÉCO-RESPONSABILITÉ | Cette technique – plus durable – évite d’attraper, de blesser ou de tuer par exemple tortues ou dauphins. Elle ménage aussi les jeunes poissons. Pour les pêcheurs, répartir ainsi les revenus est favorable à l’économie locale, contrairement à l’affrètement de bateaux-usines. Reste que la pêche à la canne n’a rien d’une image d’Epinal: le banc de poissons est attiré près du bateau par des appâts vivants et des gouttes d’eau.
RESTES | Après le conditionnement de la chair, tête, queue, arêtes et nageoires sont utilisés pour l’élaboration d’aliments pour chat, vendus dans des boîtes labellisées MSC. Ce qui diminue le recours à la pêche industrielle pour la nourriture pour animaux et évite de gaspiller inutilement des denrées.
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