31.5.2016, B. P.
Le bœuf qui n’incarne plus le rêve américain.
«Américaine, cette viande séchée? C’est se moquer!» s’indigne une membre genevoise. Elle a repéré un produit vendu dans un sachet au look rustico-country qui évoque la viande que les Amérindiens faisaient sécher pour mieux la conserver. Un logo atteste d’ailleurs de la qualité familiale garantie depuis 1885. Tout évoque la tradition.
COMPOSITION | C’est en voyant la longue liste des ingrédients que notre trappeuse amateur a déchanté. Du glutamate, des arômes (dont celui de fumé) ont été ajoutés pour renforcer la saveur. Du sirop de glucose de maïs et de la maltodextrine arrondissent le tout. Au point que le produit final contient plus de 15% de sucres; c’est donc plus que certains birchers! La teneur en sel correspond à celle d’une viande séchée suisse qui, elle, ne comporte pas de sucre, voire qu’une pincée.
ORIGINE | Le dernier lien avec le rêve américain s’efface à la vue de la provenance de ce prétendu beef: la viande est néo-zélandaise et n’a fait qu’une escale aux Etats-Unis pour y être emballée. On le répète inlassablement: la lecture d’étiquette est instructive, et mieux vaut choisir sa viande séchée d’après sa composition, les valeurs nutritives et sa provenance.
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