1.12.2014, Photo: Jean-Luc Barmaverain
Cinquième volet de notre série consacrée aux belles promesses que vantent les emballages. Ici, on nous vend une grillade goûteuse alors que le produit est bien peu ragoûtant.
Viande ou pas viande, telle est la question! A l’origine, le kebab est une grillade, évoquant les vacances ensoleillées, avec des mets relevés et goûteux, au Moyen-Orient. Devenu sandwich fast-food à prix cassé, il a régulièrement été associé à des scandales: chair avariée, traces de porc dans de la volaille, intoxications dues à des produits qui ont tourné dans les rôtissoires durant des jours… Bref, préparer son kebab soi-même relève d’une bonne intention.
Image appétissante I Côté face, un beau sandwich, une viande grillée, ni trop ni trop peu, deux sauces. On en saliverait presque. Côté pile, premier signal qui coupe l’appétit: il n’est plus question de viande mais de «produit constitué de morceaux de viandes». Cette préparation contient deux tiers de volaille (poulet et dinde), le dernier tiers étant composé d’eau salée additionnée de protéines de lait, de sucre et d’amidon comme liant. Du glutamate et des arômes donnent la touche finale à cet amalgame pour en relever le goût.
Produit peu ragoûtant I Une fois l’emballage ouvert, le produit ressemble à un mélange finement haché et mousseux, plus proche d’une chair à saucisse que d’une tranche de volaille. Nutritivement parlant, il contient la moitié des protéines d’une poitrine de poulet, plus de dix fois sa teneur en graisses et en graisses saturéés, ainsi que du sucre et du sel en quantité importante. Même un nugget fait mieux! Moralité: seules des matières premières de qualité donnent un résultat de confiance, que ce soit au fast-food ou à la maison.
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B. P.