27.5.2009, Huma Khamis
Certains fabricants vantent les qualités "nano" de leurs produits. D'autres, en revanche, préfèrent rester discrets sur la question. Tour d'horizon des produits d'ores et déjà disponibles ou en passe d'arriver sur nos marchés:
Le monde des nanos se divisent en deux: d’un côté, les nanoparticules naturelles, présente notamment dans le lait, sur la surface de certains êtres vivants ou dans les fumées des volcans, de l’autre, des nanoparticules de synthèse, fabriquées par l’homme qui sont de plus en plus incorporées dans les produits. Ce sont ces dernières qui soulèvent le plus de questions: produites justement parce qu’elles présentent de nouvelles propriétés, elle sont susceptibles d’interagir avec l’homme et sont environnement. Une hypothèse tout à fait sérieuse, qui a conduit entre autre l’Office fédéral de la santé publique à établir un plan d’action sur les nanomatériaux synthétique. Débuté en 2008, ce plan d’action a divers objectifs a pour but d’évaluer les chances et les risques liées aux nanomatériaux synthétiques. La FRC est d’ailleurs un des membres actifs dans ce processus, en particulier dans les questions qui traitent de l’information aux consommateurs.
Mais au fond, à quoi servent les nanotechologies et les nanoparticules? A l’heure actuelle, le terme « nano » n’est pas définit par la loi. Les fabricants peuvent donc utiliser ce suffixe à bien plaire, de manière justifiée ou pour des raisons de marketing. Dans l’autre sens, rien n’oblige un fabricants à inscrire sur son étiquetage les nanoparticules de synthèse qui peuvent figurer dans un produit. Seule exception, une règlementation européenne en matière de cosmétique (valable également en Suisse) qui prévoit que dès 2013, la mention « nano » doit apparaitre dans la liste d’ingrédients pour les particules des synthèse.
Quelques exemples d’utilisation des nanos:
Alimentation:
- Emballages traités au dioxyde de silicium, qui rendent les plastiques plus résistants et moins perméables.
- Colorants, arômes ou vitamines contenus dans des nanocapsules afin d’être plus facilement dissous et assimilables, sans pour autant altérer le goût de l’aliment
Cosmétiques:
- Crèmes solaires contenant du dioxyde de titane ou de zinc qui ne laissent plus de traces blanches sur la peau
- Conservateurs agissant contre le rancissement des crèmes.
- Savons ou produits antibactériens
Sport/textile:
- Textiles traités aux nanoparticules d’argent empêchant la prolifération bactérienne, et donc d’odeurs
- Habits qui ne se tachent plus
- Raquettes de tennis qui font rebondir la balle plus loin, balles de golf plus légères et maniables…
- Carrosseries de voitures, vitres traitées contre les rayures et les traces, ou la rouille
Santé/environnement:
- Revêtements antibactériens et anti-fongiques, utiles par exemple dans les frigos ou dans les hôpitaux.
- Nanofiltres destinés à purifier l’eau.
- Nanocapsules renfermant des substances actives et ciblant spécifiquement la zone à traiter dans le corps humain.
- Panneaux solaires ou piles à combustible à haut rendement
Ipod Nano:
Il n’a de nano que le nom… si la petitesse nanométrique de la taille des processeurs de ce lecteur MP3 peut être saluée, il n’y a rien de nano, au sens strict du terme, dans cet appareil!