Article : Rösti

Une galette pas toute nette

Observatoire des graisses

24.2.2015, Anne Onidi / Photo Shutterstock

Avec les versions industrielles du rösti, le client a quelques soucis à se faire. Le labo livre ses analyses.



Le rösti réunit tous les suffrages de part et d’autre de la Sarine. Apprêté de mille manières, c’est un plat traditionnel du pays, qui attend paisiblement son heure dans presque toutes les Chuchichäschtli helvétiques. Sa recette originelle est simple – des pommes de terre cuites râpées, un corps gras (souvent du saindoux, parfois du beurre) et du sel – mais elle devient nettement plus étoffée dès lors qu’on achète une préparation industrielle. C’est évidemment cette dernière qui nous intéresse.

Mise à jour: La mention «huile végétale» cachait bien de l’huile de palme

Nos douze échantillons totalisent jusqu’à treize ingrédients. La palme revient ainsi aux médaillons surgelés de Migros, qui cumulent divers additifs artificiels dont des sulfites, des conservateurs aux propriétés allergènes reconnues. Trois rösti ont également recours aux exhausteurs de saveur, des composés trompeurs qui modifient la perception du goût. Exhausteurs que l’on retrouve sous forme de glutamate monosodique ou d’extrait de levure, substance dont le nom laisse supposer un effet bénéfique sur la santé, alors qu’il n’en est rien.

Huile et sel dans l’éprouvette

Les aliments industriels sont une source importante de matière grasse, de sel et de sucre. Nous avons donc fait analyser les deux premiers composants dans nos échantillons, avec d’agréables surprises au sortir du laboratoire.

La première vient du taux de sel, tournant autour de 1 gramme par 100 grammes de préparation dans tous les produits. Un taux certes moyen, mais il est à saluer qu’aucun fabricant n’ait salé à outrance. Reste qu’une portion (250 g) apporte tout de même la moitié de la dose de sel quotidienne (5 g). Et pour peu que vous y ajoutiez quelques lardons ou du fromage, le dépassement est assuré. La seconde concerne le taux des matières grasses: aucun rösti n’en est surchargé. Leur qualité pose en revanche un problème. Sept produits contiennent de l’huile de palme ou, pour Coop Naturaplan, du beurre. Or ces matières grasses, riches en graisses saturées, accroissent les risques de contracter des maladies cardiovasculaires. A contrario, l’huile de colza présente dans les autres échantillons est bénéfique pour la santé.

Mauvais point pour Bischofszell, dont l’étiquetage mentionne du colza quand il s’agit d’huile de palme.*

Epinglons encore trois emballages de Migros et Aldi qui s’en tiennent à la formule «huile végétale». L’œil averti sait peut-être reconnaître la présence d’huile de palme derrière cette appellation. Mais la FRC réclame, elle, depuis longtemps, l’abandon de ce terme qui sème la confusion.

Provenance du produit

Privilégier des aliments locaux nous tient à cœur, d’autant plus s’agissant d’une spécialité indigène. La moitié de nos rösti ont été élaborés à l’étranger, à moins que leur étiquetage ne le mentionne pas. Et l’indication du pays d’origine des patates manque aussi sur un tiers des produits. Rappelons enfin qu’une denrée bio n’est pas forcément locale: les Naturaplan de Coop sont composés de patates suisses… et européens.

Retrouvez les résultats complets dans notre section Test ou en PDF

Envie de rösti « maison »: la recette FRC à base d’un reste de pomme de terre

* mise à jour du 10 juin 2015

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)