2.10.2019, Barbara Pfenniger
Le Nutri-score est désormais officiellement soutenu par le gouvernement allemand, convaincu de son utilité et de sa pertinence. Un ralliement de plus au niveau européen, qui devrait convaincre l’industrie suisse.
Après la France et la Belgique, l’Allemagne. Julia Klöckner, ministre de l’alimentation et l’agriculture chez nos voisins du nord, a fait savoir le 30 septembre qu’elle allait soutenir l’introduction du modèle d’étiquetage Nutri-score dans son pays. Une décision qui fait suite à l’analyse scientifique de plusieurs modèles disponibles et à un sondage officiel et détaillé des consommateurs.
Le sondage allemand a montré que la majorité des personnes préfère le Nutri-score (57%) devant le modèle allemand MRI (28%), le Keyhole (7%) et le modèle BLL de l’industrie alimentaire (5%). Il est le modèle le mieux compris (à 70% pour le Nutri-score, contre 60% pour le MRI, 35% pour le Keyhole et 21% pour le BLL), notamment par les sondés s’intéressant peu à la composition des aliments ou avec un poids corporel élevé.
La ministre allemande a annoncé vouloir maintenant rapidement créer les conditions légales pour l’utilisation du Nutri-score. Les fabricants et distributeurs suisses qui s’étaient dit inquiets de la situation en Allemagne ne devront donc plus craindre cet obstacle potentiel. Ils pourront enfin s’engager à mettre en place cet étiquetage nutritionnel compréhensible, utile pour comparer les denrées transformées.
Cette nouvelle intervient peu après que Aldi ait annoncé, en août dernier, l’introduction de cet étiquetage pour ses marques propres Good Choice et Fresh Cut dès 2020, juste derrière Danone et Nestlé, deux majors de l’agroalimentaire. L’étau se resserre davantage encore pour les distributeurs et fabricants helvétiques indécis à l’introduire sur le marché suisse, tout comme pour leurs produits destinés à l’exportation.