3e édition du concours

Quarante jeunes experts pas peu fiers!

Les lauréats de la 3ème édition du concours des Experts de demain ont combiné démarche scientifique, originalité et ingéniosité. Bravo!
Maison et loisirs

Archive · 13 mars 2018

Fin du suspense! Après des mois de travail, de stress et d’excitation, les résultats tant attendus des Experts de demain ont été dévoilés le 13 mars. A Bon Entendeur, partenaire du concours, a invité les élèves de 13 à 14 ans qui ont gagné les faveurs du jury, leurs enseignants ainsi qu’un public curieux sur un plateau monté de toutes pièces dans un établissement scolaire à Bulle, pour une émission spéciale. Sur la troisième marche du podium, la classe qui a fait grignoter des insectes est repartie avec un chèque de 1000fr.; de quoi s’offrir un joli apéro. Puis les élèves qui ont testé les protections de vitre de smartphone ont empoché 2000fr. Les experts en brosses à dents ont laissé éclater leur joie en remportant les 3000fr. de la première place. Une médaille en chocolat a également été décernée à la classe 10B du Cycle d’orientation de la Veveyse qui a testé les démaquillants.

 

Les brosses à dents douces

Sept élèves et tellement plus d’idées de produits à tester! Il a donc fallu trancher, et les brosses à dents ont remporté les suffrages. «J’imaginais un produit plus original…», avoue Alain Mabille, enseignant et parrain de l’équipe. Mais l’originalité s’est retrouvée ailleurs, dans la démarche expérimentale. Très vite, le groupe a eu l’idée de fabriquer des robots en Lego. Sympa pour certains, marrant pour d’autres, surtout pendant les cours! On en soupçonnerait presque quelques-uns d’avoir profité du concours pour se divertir en classe! D’autant plus que durant tout le processus, «le prof nous a très peu aidés, raconte Arthur. On est surtout allés voir sur internet comment faire…»

A force de tâtonnements et de kilomètres de scotch, les garçons ont ainsi réussi à programmer diverses actions permettant de tester l’usure des poils et la résistance des brosses. «A la main, ça aurait été moins précis… et on n’aurait sûrement pas eu le temps», explique le «team des Brosseurs», comme il s’est autoproclamé.

Provenance, prix, beauté, traçabilité, impact environnemental, adhésion du dentifrice sont autant d’autres critères qui ont été pris en compte. Quant à la méthode de lavage, elle a fait son petit effet auprès du jury. «Comment faire pour les dents? m’ont demandé les élèves. Je leur ai proposé une mâchoire de chevreuil!» sourit Alain Mabille. Cette dernière a ainsi été tartinée de Nutella. Que ne ferait-on pas pour la Science?!

A l’issue de cette vaste batterie de recherches et de tests, sachez que c’est le produit M-Budget qui est arrivé en tête de palmarès. Etonnés qu’«une brosse à dents très moche» ait gagné, certains, à l’instar de Lionel, se sont tout de même empressés de demander à leurs parents de l’acheter! Comme quoi…

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Les protections de vitre de smartphone

Qui n’a jamais pleuré en voyant les dégâts occasionnés sur un smartphone malencontreusement tombé? «Ils sont fragiles et les gens se plaignent souvent d’en avoir cassé la vitre, explique Noé. Il n’y a qu’à voir le nombre de magasins de réparation qui existent! Mais ça coûte cher, alors qu’une vitre de protection, c’est entre 5 et 20 francs…» Partant de cette observation, l’adolescent a donc proposé ce test-là pour les Experts de demain. Tous les élèves se sentant concernés, l’idée a été approuvée.

Quelque peu aidée de leur professeur et parrain Grégoire Dewarrat, l’équipe a d’abord défini des critères scientifiques. Puis, en sous-groupes, chacun s’est vu attribuer une tâche afin de déterminer la protection la plus efficace. Exemples choisis: enduire la surface d’ours en gomme et la nettoyer, «parce que quand on joue avec notre appareil et qu’on mange en même temps, on laisse des traces!». Passer l’appareil sous un filet d’eau, «comme si l’on marchait sous la pluie». Frotter du papier ponce, «pour donner l’effet de pièces d’argent ou de cartes dans la poche du pantalon». Pire encore, lâcher des poids de 50 et 100 grammes d’une hauteur de 0,5 et 1 mètre. Pas fous, les élèves n’ont utilisé que des smartphones hors d’usage! «Mais la résistance a été impressionnante», s’étonne Clément.

Effectivement, aucun appareil n’a été endommagé durant l’expérience. Si les huit élèves – autonomes et motivés, selon les termes de leur enseignant – avouent ne pas avoir été très organisés durant le concours, ils relèvent l’intérêt d’un tel travail. «Et le résultat est super intéressant», note Tom. Au final, deux protections finissent premières exaequo, Xqisit – la moins chère du panel – et RhinoShield. Ce qui satisfait grandement Grégoire Dewarrat qui s’est justement procuré cette dernière… bien avant de connaître le fruit des recherches de ses élèves!

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Les insectes comestibles

Entre accent sur la démarche scientifique dans le Plan d’études romand et cours sur l’éducation (conso durable pour l’occasion), la participation au concours était une évidence pour Annick Widmer. Et «faire un lien avec la réalité du quotidien, c’est vraiment chouette!» souligne surtout l’enseignante ayant déjà participé aux deux pré- cédentes éditions du concours. Cette année, le focus de ses 25 élèves a porté sur les insectes, une idée de Yohanan qui en avait déjà goûté. Goûter, c’est bien. Analyser, c’est mieux.

«Tout le monde peut manger ces minibestioles. Nous, on a voulu aller chercher ce qu’il y avait derrière cette nouvelle denrée», raconte Nina. Après un brainstorming intense, les jeunes se sont demandé si les insectes remplaceraient la viande dans le futur. Prix, goût, valeurs nutritives et impact environnemental ont été analysés, déchiffrés. Résultat? «Peu de personnes en parlent, mais manger des insectes ferait plus de bien pour la planète!» lancent les filles après avoir réalisé d’importantes recherches sur ces divers aspects. Malheureusement, les petites bêtes sont aujourd’hui bien plus chères que les grosses. «Et c’est un produit qu’on ne trouve pas encore beaucoup en magasin, ajoute Bryan. A cause des réglementations peut-être?» Ou à une habitude loin d’être ancrée dans notre société.

En témoignent les réactions de certains. «J’ai adoré voir la tête des élèves et des profs à qui on faisait goûter, rigole Chloé. Il y en a qui étaient ouverts au sujet et ont adoré, d’autres étaient choqués ou vraiment dégoûtés!» Seul regret de Nathan: ne pas avoir pu réaliser ces dégustations hors de l’école. «On aurait aimé avoir toutes les tranches de la population. L’avis des gens est important», conclut-il. A vous de vous laisser tenter maintenant!

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