6.2.2018, Aude Haenni / Le jury: Emmanuelle Giacometti, directrice de l’Espace des inventions, Stéphane Fontanet, responsable des tests ABE, Delphine Ducoulombier, médiatrice scientifique à L’éprouvette/UNIL, Lionel Cretegny, responsable des tests FRC, Patrick Edder, chimiste cantonal à Genève, le Grand JD, youtubeur. Photo: Aude Haenni
Plus de 460 élèves ont testé des aliments, des cosmétiques ou des objets du quotidien. Le jury a tranché.
En septembre 2017, la troisième édition des Experts de demain était officiellement lancée dans les classes du secondaire obligatoire et post-obligatoire de Suisse romande. Le 15 décembre, à minuit pile, une huitantaine de dossiers nous étaient parvenus. Les préoccupations des 12-19 ans portent pour beaucoup sur les cosmétiques (dont les déodorants, testés dans quatre classes), les boissons énergisantes, les sucreries et autres junk food. Autre thématique abordée à maintes reprises, les fournitures scolaires, telles que stylos, effaceurs, gommes ou colles… Quelques services faisaient aussi partie des propositions: le bilinguisme à Bienne, les offices de tourisme bernois, les tea-rooms à la Chaux-de-Fonds. Enfin, des choix plus étonnants comme les marteaux, les produits pour les vitres ou les thermos concluent cet inventaire à la Prévert.
Plus de 460 élèves se sont ainsi investis dans ce projet pédagogique, lancé par la FRC en partenariat avec l’émission A Bon Entendeur. Durant un trimestre, chaque équipe a retroussé ses manches, redoublant d’ingéniosité pour réaliser son test grandeur nature.
Pour preuve, quel laboratoire aurait eu l’idée de capturer une souris «sauvage» pour choisir la tomme vaudoise qui avait le meilleur goût? Il a fallu du culot aussi, certains adolescents ayant accepté de mettre du rouge à lèvres pour élire le démaquillant le plus efficace. Ou de la patience. Quel spécialiste aurait passé l’après-midi à dérouler du papier-toilette pour en mesurer la longueur?
Ces quelques expériences décalées ont fait sourire le jury dont la lourde tâche était de départager avec le plus grand sérieux, soyez-en assuré, les travaux. Et le débat fut animé! Dossier étonnant mais manquant de rigueur pour l’un, de bons résultats mais un petit effort de présentation à fournir pour l’autre. Ici, un travail répondant à de réelles questions de consommateurs, mais manquant de critères pour donner des résultats probants. Là, une bonne démarche, mais «qui laisse sur sa faim»… Se basant sur l’originalité, la qualité et la clarté, le jury a donc tranché. Un travail a été plébiscité à l’unanimité. Qui donc recevra le chèque de 3000 fr.? Qui se retrouvera sur les deuxième et troisième marches du podium et repartira respectivement avec 2000 et 1000 fr.? Réponse le 13 mars sur le plateau d’ABE, sur notre site internet et dans le magazine d’avril.