4.4.2017, B. P.
«Un salami de dinde à la graisse de palme, quelle hérésie!» Notre membre a fait grise mine en découvrant la composition de ce produit acheté chez Denner. Quand la graisse de palme remplace le lard...
1 TRADITION | Cette charcuterie crue est en principe élaborée à base de porc, parfois mélangée avec du boeuf. Elle est portée lentement à maturation grâce à des moisissures nobles, puis séchée. La législation lui reconnaît trois formes: Milano (grain de 3-5 mm), Nostrano (8 mm), Varzi (12-16 mm). Toutefois, de nombreuses variantes locales se sont développées: salami de campagne, fumé et Kochsalami. Mais la variante à la dinde ne répond pas au «code des usages» de l’Union professionnelle suisse de la viande.
2 COMPOSITION | Le porc a été remplacé par de la dinde et le lard par 13% de graisse de palme. Y ont été ajoutés du sel nitrité, un colorant à base de betterave rouge et un antioxydant pour lui donner un air rosé traditionnel.
PROVENANCE | Le produit est élaboré en Allemagne. Le fait d’utiliser 121 g de dinde pour 100 g de charcuterie est le signe que la viande a perdu de l’eau (et non le contraire). Un bon point. En revanche, on ne sait pas d’où vient la volaille. Le genre d’omission qui n’est jamais bon.
Découvrez aussi notre application mobile des additifs alimentaires.
Retour au dossier sur les tromperies alimentaires.