14.6.2016, Barbara Pfenniger / Shutterstock.com
Tout un chacun est en droit d’obtenir une information fiable sur la provenance des denrées et de leur ingrédient principal, notamment la viande et le poisson. La FRC et ses collègues alémaniques et tessinois SKS et ACSI refusent d’entendre hennir un nouveau horsegate.
Mise à jour – 16 décembre: l’échec des nouvelles Ordonnances
Le Conseil fédéral a validé le paquet LARGO en excluant les aspects touchant à une meilleure transparence pour les consommateurs. La FRC poursuivra sa lutte pour une information correcte des consommateurs en faisant pression sur les entreprises.
Quelle leçon a-t-on retenu du scandale de la lasagne à la viande de cheval? A tout le moins l’importance de garantir la sécurité, la protection contre la tromperie et l’information des consommateurs. La législation joue un rôle crucial à ce titre. Notre ministre Alain Berset l’a d’ailleurs signifié durant les débats parlementaires sur la future Loi sur les denrées alimentaires, appuyant le fait que l’on est en droit de connaître l’origine du lait dans un yogourt et de la viande dans un plat préparé de type lasagne.
Les lobbies économiques rognent sur la transparence
Les interventions successives des milieux économiques, en gommant les points favorables aux consommateurs, ont totalement dénaturé le contenu des ordonnances alimentaires mises en consultation. Que penser d’un miel ou d’un vin produit dans l’«hémisphère nord et hémisphère sud», d’une salade mêlée tout droit arrivée d’«Europe et Asie» ou d’un jambon vendu à la coupe ou au restaurant qui cache son origine polonaise? Un tel article de loi, fumeux et rétrograde, permettrait tout et n’importe quoi, sans possibilité de contrôle officiel. Nous refusons que le fabricant ait la latitude d’indiquer la provenance de l’ingrédient principal seulement quand il le juge intéressant et monnayable.
L’origine des aliments et leur traçabilité tout au long de la chaîne de production ne sont pas destinés à gonfler un chiffre d’affaires. Ces informations sont impératives aux consommateurs pour faire des choix éclairés. La FRC ne veut pas d’un retour aux années 1970, époque à laquelle les fabricants affirmaient que fournir la liste des ingrédients était impossible.
Nous ne voulons pas d’un retour en arrière
Nos autorités avaient alors imposé l’indication obligatoire de la composition et des coordonnées du fabricant. Une avancée majeure. La voix des consommateurs ne doit pas être étouffée aujourd’hui. La FRC s’y engage, apportant ce message au Conseiller fédéral le 23 juin 2016: en matière de denrées alimentaires, l’Etat doit garantir la sécurité, la protection contre la tromperie et l’information des consommateurs. Cette dernière, essentielle à tout acte d’achat, est pourtant la grande perdante du projet LARGO (du nom de la révision de la loi).