6.3.2019
Dans sa prise de position concernant la Politique agricole fédérale à partir de 2022, la FRC a salué la meilleure prise en compte des enjeux environnementaux, mais rappelé que d’importantes lacunes demeurent.
Pour répondre aux attentes des consommateurs, la FRC défend l’évolution de l’agriculture suisse vers un modèle durable. Sur le long terme, cela implique une agriculture sans OGM, n’utilisant pas de pesticides de synthèse, basée sur des exploitations multifonctionnelles, de taille limitée, respectueuses des bêtes et de l’environnement, et produisant des denrées saines et goûteuses dont le prix est équitable pour le consommateur comme le producteur. Si la Politique agricole à partir de 2022 (PA22+) répond partiellement à cette vision et va donc dans la bonne direction, elle n’est pas suffisamment ambitieuse selon la FRC.
Aucun des treize objectifs environnementaux fixés pour l’agriculture n’ont par exemple été réalisés, ce qui implique que des mesures plus contraignantes doivent être prises pour rattraper le retard accumulé. A l’inverse, la FRC salue l’intégration de la politique agricole à la politique climatique suisse, s’agissant d’une revendication de longue date. Il est en effet nécessaire de prendre en compte ce secteur pour aboutir à des mesures climatiques cohérentes.
Dans sa réponse, la FRC relève également qu’elle est satisfaite de constater que la ratification d’éventuels accords commerciaux ne fait pas partie du projet, en accord avec la décision du Conseil national qui a décidé qu’il ne fallait pas intégrer les aspects internationaux de la politique agricole dans la PA22+ et qu’il fallait traiter l’interconnexion des marchés par des accords de libre-échange négociés séparément. Elle regrette en revanche que le gaspillage alimentaire (calibrage des denrées) et le moratoire sur les OGM ne fassent pas partie du projet de Politique agricole soumis à consultation.