20.7.2012, H.K. / Shutterstock / jorisvo
Pour la première fois, les ministres européens demandent à la Commission européenne de tenir compte dans leurs stratégies environnementales futures de la problématique de l’effet cocktail engendré par les perturbateurs endocriniens.
En Juin dernier, les 27 ministres de l’environnement européens ont défini les clés de la politique environnementale de l’Union européenne pour les décennies avenir. Ceux-ci demandent que les perturbateurs endocriniens soient pris en compte dans le septième programme d’action pour l’environnement (7ème PAE) à l’examen actuellement. Une grande première dans la mesure où, si les substances chimiques et les perturbateurs endocriniens étaient déjà au centre des préoccupations du sixième programme, le conseil des ministres intègre à présent la notion des effets du cumul de différentes substances chimiques.
Le texte du conseil de l’Union européenne:
[Le Conseil] demande à la Commission de se pencher, dans le septième programme d’action pour l’environnement, sur les domaines de la biodiversité, du changement climatique, de l’eau, du milieu urbain, de l’environnement et de la santé, tout en tenant compte des situations, capacités et besoins spécifiques des États membres. Pour ce faire, il convient de soutenir les initiatives existantes et d’en élaborer de nouvelles, s’il y a lieu, notamment:
– assurer la poursuite et le renforcement des politiques visant à protéger la santé humaine et l’environnement en prenant en considération les éléments suivants:
- la sécurité et la viabilité des nanomatériaux et des matériaux avancés, dans le cadre d’une approche cohérente entre les différentes législations
- les perturbateurs endocriniens, sur la base de résultats scientifiques, y compris dans toutes les législations pertinentes de l’UE, dans le but de réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens et de protéger l’environnement et la santé humaine, en particulier les enfants
- l’identification et l’évaluation des effets combinés des produits chimiques dans différents secteurs, afin de protéger la santé humaine et l’environnement;
3 bis) une approche globale destinée à réduire l’exposition aux substances dangereuses, y compris les substances chimiques présentes dans les produits - la réduction du bruit
- la qualité de l’air à l’intérieur des locaux
- l’amélioration des connaissances scientifiques relatives aux risques émergents pour l’environnement et la santé par une action, au besoin, en faveur de la biosurveillance humaine ainsi que de la recherche sur les méthodes d’évaluation des risques et de la mise au point de méthodes appropriées d’analyse d’impact en vue de l’élaboration de nouvelles politiques en matière d’environnement et de nouvelles législations dans ce domaine