Article : High-tech

Montre connectée: le sport

9.7.2024, Propos recueillis par Anne Onidi

Cyril Besson est un scientifique du sport au CHUV, à Lausanne. Son laboratoire effectue des bilans de condition physique. Il fait des évaluations à l’effort et coache des sportifs d’endurance, principalement amateurs. Dans sa pratique, il prodigue des conseils sur l’utilisation des montres et autres objets connectés.



En quoi une montre connectée aide le sportif à améliorer ses performances?

Des études montrent qu’elle peut apporter de la motivation et une dynamique saine. En tant que coach, la montre connectée d’un client m’apporte des données essentielles sur la durée des entraînements, les distances parcourues, l’intensité des efforts et la fréquence cardiaque. C’est une excellente base de travail.

Depuis l’essor des montres connectées, observez-vous des changements dans les demandes que vous adresse votre clientèle?

Non, car dans le sport, les deux fonctions les plus utilisées sont la quantification de la vitesse et celle de la fréquence cardiaque. Le reste, c’est du bonus! Les montres effectuant ces mesures existent depuis une quinzaine d’années déjà. Cela fait donc assez longtemps que les sportifs les utilisent.

Une montre peut-elle atteindre le même niveau de qualité que des tests cliniques en laboratoire?

C’est possible pour la mesure de la fréquence cardiaque, oui. À condition que la montre soit bien ajustée au poignet et que la zone de peau recouverte soit dépourvue de poils et de tatouages, par exemple. Sur des efforts qui n’atteignent pas de très hautes fréquences, la fiabilité est bonne. Quand on veut voir précisément ce qu’il se passe à haute intensité, je demande aux sportifs de porter une ceinture pectorale.

Observez-vous une hausse de qualité des montres connectées?

Depuis deux-trois ans, leur mesure de la fréquence cardiaque par photopléthysmographie a gagné en précision. Cette technologie envoie une lumière pulsée à travers la peau et mesure la quantité de lumière réfléchie. Cette technique permet de capter l’onde de pouls qui passe dans les vaisseaux sanguins après chaque battement cardiaque et donc d’obtenir la fréquence cardiaque. Les fabricants ont fait de gros progrès sur ce point. Pour le reste, je dirais que c’est comme pour les téléphones portables: entre le Nokia 3210 et le premier smartphone, l’avancée technologique a été énorme. Puis on n’a plus vu de changements aussi spectaculaires. Pas de quoi sortir un nouveau modèle tous les trois mois, comme le font certaines marques!

«La montre connectée est un produit commercial. Ce n’est pas un guide que l’on doit suivre les yeux fermés, mais un accompagnant doté de fonctions performantes. Même avec une montre connectée au poignet, il faut savoir faire du sport avec ses sensations, ses envies, ses douleurs et ses émotions.» Cyril Besson, scientifique au Centre du sport du CHUV

Quelles sont les limites au fait de recourir exclusivement à une montre connectée?

La fiabilité, d’abord! Et aussi la problématique de l’auto-interprétation, qui peut être source de mauvaises questions. Prenons un jeune sportif sain à qui sa montre «dit» que ses 180 pulsations par minute dans les efforts intenses sont trop élevées. Il pourrait être tenté d’aller consulter. En réalité, il peut juste s’agir d’une spécificité personnelle chez ce jeune homme qui n’a pas de problème de santé. Je vois aussi une limite lorsque les montres connectées ont un impact trop fort, lorsqu’elles guident la vie de leurs utilisateurs. Certaines personnes suivent les plans d’entraînement de l’outil connecté à la lettre, quitte à prendre des risques, en sortant sans tenir compte des conditions météorologiques, par exemple. Je vois aussi une déviation possible avec les entraînements partagés sur les réseaux. On a suivi un sportif à qui on a demandé de faire une pause pour ménager sa santé. Son premier souci a été l’impact que cette pause aurait sur son image sur les réseaux sociaux.

Cyril Besson

Certaines mesures, telles que la VO2max, demandent une analyse des échanges gazeux et de la fréquence cardiaque à l’effort. Les montres connectées n’ont évidemment pas recours à ces mesures-là. Sont-elles réellement efficaces?

La mesure de la VO2max est un bon indicateur de santé cardio-respiratoire. Elle permet en quelque sorte de connaître la cylindrée de votre moteur. C’est une donnée que l’on communique à nos clients, mais ils n’en font en général pas grand-chose. Les montres connectées n’effectuent pas de mesures directes de la VO2max; elles analysent les données des entraînements et calculent la VO2max en utilisant des algorithmes prédictifs. Ce qui fonctionne globalement assez bien, cela dit.

Et que penser des mesures de masses osseuse et musculaire par simple scan?

Je connais surtout les pèse-personnes connectés qui font ça. Ils utilisent la bio-impédance, une technologie qui envoie un faible courant électrique dans le corps afin de déterminer la composition corporelle (pourcentage de masses aqueuses, graisseuses, musculaires et osseuses). Des algorithmes tiennent là aussi compte de différents paramètres. Pour nos mesures précises de composition corporelle, nous faisons des sortes de radiographies avec moins d’irradiations appelées scanner DXA. Cette méthode est précise à moins de 1% près. Je n’ai pas confiance en la bio-impédance, qui a une fiabilité moindre. Elle peut donner des tendances, mais je déconseille de se fier à la valeur absolue.

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La meilleure montre de sport


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Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

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28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
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