1.11.2016, B. P.
«Tiens, un nouvel article pour mitonner mes petits plats», nous a signalé une Valaisanne. Cette Crème fine pour cuisiner donne l’impression d’être allégée. En fait, ce n’est qu’un simulacre d’un produit noble.
1 CRÈME | Selon la législation, elle doit être issue du lait par séparation mécanique, un traitement relativement doux, et ne contenir que des matières grasses intrinsèques (crème: 35%, demi-crème ou à café: 15%). Or on trouve ici des graisses de coco et de palme dans une grande quantité d’eau, 20% de lait maigre et du babeurre en poudre. Pour donner de la consistance, il a fallu ajouter de l’amidon modifié, un épaississant (E 412), un émulsifiant (E 472e), un stabilisant (E 339). Sans oublier un colorant (E 160a) qui rappelle la couleur d’une crème issue de lait de pâturage.
2 LOGO | Rassurant ce label lacto-végétarien? Une crème standard pourrait aussi le porter: elle ne contient rien d’autre que du lait. Ouste, la mention inutile!
2 FABRICANT | Ce produit n’indique pas d’adresse, hormis celle du distributeur. Le code ovale (CH 2406) correspond au numéro d’autorisation d’Emmi. Il est assez surprenant qu’une entreprise transformatrice de lait élabore ce genre d’ersatz, alors que la Suisse doit écouler une montagne de beurre à l’étranger.
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