27.9.2011, Huma Khamis
Surgies du futur, les nanotechnologies font déjà partie de notre vie courante. Explications et exemples de leurs utilisations les plus fréquentes.
Le point commun entre votre chaussette dernier cri et votre frigo tout neuf? Les nanoparticules d’argent, dont l’action biocide empêche la prolifération de germes et d’odeurs. Ions d’argent, dioxyde de titane, oxydes de zinc, de silice, nanotubes de carbone, aérogels… Ces particules invisibles à l’oeil nu ou issues des nanotechnologies, une des technosciences émergentes du XXIème siècle, révolutionnent de manière imperceptible notre quotidien et font de plus en plus parler d’elles dans les médias. On les affuble du préfixe « nano » en raison de leur taille d’à peine quelques milliardièmes de mètre. De manière imagée, un nanomètre est au mètre ce qu’une souris est à la terre.
Le secret de ces particules ne réside pas que dans leur taille, mais dans les propriétés nouvelles qu’elles ont acquises à cette échelle vertigineusement petite. En effet, les caractéristiques optiques, chimiques, électriques et mécaniques d’un élément peuvent être complètement bouleversées dans l’étrange univers des nanos. Ainsi, des liaisons nouvelles peuvent se créer entre des éléments que tout séparait au départ… Autre atout, les molécules formées de quelques centaines d’atomes au maximum échappent à la gravité, multipliant les possibilités d’exploiter leurs vertus. Le carbone devient 100 fois plus résistant que l’acier et s’avère un conducteur intéressant pour les circuits électroniques. L’argent, à priori inerte, devient un bactéricide puissant. L’or n’est plus jaune, mais rouge. L’aluminium, mélangé à des oxydes, dégage une source de chaleur inimaginable…
Certaines nanoparticules ont existé de tout temps mais sont restées relativement discrètes jusqu’à ce que les chercheurs ne découvrent ces structures spectaculaires dans la fumée des volcans, sur les pétales d’une fleur de lotus ou sous les pattes d’un geiko. Ils s’en sont inspirés pour créer de nouvelles propriétés. Bon nombre de ces particules sont créées synthétiquement, du coup le champ de leurs applications fait l’objet de discussions. D’autant que les produits sur nos étalages en contiennent de plus en plus. Est-ce utile ou futile, remarquable ou contestable, à vous de juger.