3.10.2024, Noemi Massard
Un pommier peut produire jusqu’à 300 kg les bonnes années: difficile donc d’éviter les pertes, même en distribuant des fruits à ses proches. C’est fort de ce constat et en observant des pommes pourrissant au pied des arbres qu’un passionné a eu l’envie de créer le pressoir public «Pour ta pomme» à Cugy (FR), juste à temps pour la saison des fruits à pépins.
Le phénomène est en essor. S’ils existaient dans de nombreux villages il y a quelques décennies, les pressoirs publics avaient presque disparu. Ils connaissent un nouvel engouement ces dernières années, autour de la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Des pressoirs sur la place du village
Des initiatives de pressoirs ouverts aux particuliers se multiplient aujourd’hui en Suisse romande. À l’image de Lausanne, dont la cinquième saison du pressoir public durera jusqu’au 31 octobre. Depuis 2020, 21 tonnes de fruits ont été transformées par ce biais. La ville collabore avec la coopérative «L’autre temps», qui gère également un pressoir à Orbe.
Il faut 10 pommes (environ 1,4 kg) pour produire 1 litre de jus.
Ces dispositifs viennent parfois même à la rencontre des habitants, comme le Pressoir label-vie, qui navigue dans différentes manifestations romandes tout l’automne. Actionné par huit vélos, il peut s’installer sur une place de village, ce qui permet de sensibiliser le public au gaspillage alimentaire et de presser les fruits de régions qui n’ont plus de pressoir public.
La plupart des pressoirs demandent un nombre de kilos minimum (généralement 20 ou 30 kg) et permettent de venir récupérer le jus pasteurisé dans différents contenants.
Une liste des pressoirs accessibles au public dans toute la Suisse romande ainsi que les associations qui viennent ramasser les fruits directement sur les arbres en échange d’une partie de la récolte.
Associations de récoltes de fruits
SOS fruits
Pressoirs:
BE
FR
JU
NE
VD
VS