25.3.2014, Photo: Jean-Luc Barmaverain
Troisième volet de notre série consacrée aux belles promesses que vantent les emballages. Ici, on nous vend de verts paturages alors que la réalité est plus crue.
Avril, le temps où refleurissent les vertes prairies et gambadent les jolies chevrettes. Cela, c’est l’image bucolique que l’on tente de nous faire gober sur cette bûche du Poitou-Charentes. Mais la réalité des Blanquette ou Caprice qui ornent l’emballage de ce fromage est bien plus crue: 92% des chèvres laitières de cette région française sont élevées selon un mode de gestion intensif. Comprenez par là qu’elles vivent enfermées dans des halles et sont nourries avec une part importante d’aliments concentrés.
Depuis les années 1980, bûchettes, faisselles et crottins ne se limitent plus aux circuits de commercialisation artisanaux. Ce sont des «chèvreries» de taille industrielle. Ces dernières raisonnent en normes: 10 m3 de volume et 1,5 m2 de surface paillée par bête, et jusqu’à 500 chèvres et plus par exploitation. Que l’on arrête donc de nous conter fleurette!
Retour au dossier sur les tromperies alimentaires.
B. P.