Article : Recherche médicale

«Le domaine des perturbateurs endocriniens est un sujet de recherche majeur en endocrinologie»

Perturbateurs endocriniens

12.3.2019, Anne Onidi

La majeure partie des études portent sur l’animal. Elles ne peuvent pas être transposées directement à l’être humain. Il y a encore beaucoup à découvrir. Interview.



Médecin au CHUV, Michael Hauschild jette un regard positif sur l’application FRC Cosmétiques. Pour ce spécialiste en endocrinologie pédiatrique, c’est un pas encourageant vers plus de transparence.

Dans l’exercice de votre profession, l’exposition aux perturbateurs endocriniens est-elle tenue en compte?
Tout dépend de la situation. Mes patients sont des enfants et adolescents avec des troubles hormonaux et du métabolisme divers, tels que le diabète, l’obésité, les troubles de la croissance et de la puberté. L’exposition à des perturbateurs endocriniens est certes une cause environnementale possible. Mais l’environnement est trop complexe pour attribuer l’impact d’un agent à tout le système hormonal. On a des études qui suggèrent cet impact, mais on n’a pas encore de preuves.

En quoi l’environnement d’un enfant est-il si complexe?
Pour l’être humain, la période de développement la plus cruciale est celle dite des 1000 premiers jours de vie, qui correspond au moment de la conception jusqu’au troisième anniversaire. C’est durant cette période que l’enfant développe tous ses organes avec les codes génétiques existants, d’une part, et, d’autre part, l’influence de l’environnement in-utero. On sait que cet environnement a un impact sur la santé de l’enfant, mais aussi sur celle l’adulte qu’il deviendra. L’exposition à un produit toxique durant cette période a des répercussions sur le développement, comme l’illustre tristement le cas de la thalidomide (sédatif des années 1950 prescrit notamment à des femmes enceintes et qui a causé de graves malformations entraînant jusqu’à la mort de nouveaux-nés, ndlr).

En tant qu’endocrinologue, quel regard portez-vous sur cette problématique?
Je m’y suis directement penché pour les besoins d’un article publié récemment dans la revue scientifique Paediatrica. Dans ce travail de compilation, nous avons fait un résumé de l’influence possible des perturbateurs endocriniens sur l’enfant. Le problème, c’est que la majeure partie des études portent sur l’animal. Elles ne peuvent pas être transposées directement à l’être humain. Il y a encore beaucoup à découvrir dans le domaine des perturbateurs endocriniens. C’est d’ailleurs un sujet de recherche majeur en endocrinologie. Reste que c’est important d’être le plus transparent possible, raison pour laquelle nous soutenons la démarche de la FRC. Tout le monde, consommateurs comme fabricants, devraient avoir le même intérêt: celui d’avoir des produits non nocifs.

Dispensez-vous des conseils à votre patientèle pour minimiser l’exposition aux perturbateurs endocriniens?
Pas directement. Sur le plan général, nous suivons les recommandations officielles, comme celles de la Société suisse de nutrition. Dans notre approche, il est primordial de respecter l’enfant dans son contexte familial et culturel.

Lire aussi l’interview de Anne-Marie Calza, dermatopédiatre associée aux HUG.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)