31.10.2018, Laurianne Altwegg / Réputée pour sa production, la Holstein est la principale race laitière dans le monde. Jean-Luc Barmaverain
Les initiatives pullulent et ne se ressemblent pas. Tour d’horizon.
Notre dossier de 2015 le rappelait: impossible d’acheter du lait rémunérant équitablement le travail du paysan s’il provient d’une grande surface. Depuis, les initiatives annonçant de meilleurs prix se multiplient. Reste à savoir ce qu’elles valent. Deux tendances se dégagent: la première est centrée sur la juste rémunération des producteurs. Une nécessité puisque la moyenne annuelle du prix payé pour du lait de centrale s’élève actuellement à 56,5 ct./litre. Même en comptant une vingtaine de centimes de plus pour les subventions fédérales (variables selon l’exploitation), il manque toujours plus de 20 ct. Car il faudrait environ 1 franc pour couvrir les coûts de production et dégager un revenu selon la faîtière Agridea.
La deuxième tendance vise à élever les standards de production en termes de bien-être animal et de respect de l’environnement. Un avantage pour le consommateur qui dispose ainsi d’un lait de meilleure qualité. Les montants supplémentaires alloués aux producteurs sont toutefois souvent bien maigres et les exigences déjà appliquées par bon nombre de producteurs (lire fiches et tableau). Raison de plus de se méfier des démarches alibis.