Article : Placement

Bon plan: investir dans l’énergie propre

Électricité

5.7.2016, Laurianne Altwegg / Demandez à votre commune d’instaurer un financement participatif. Elena Elisseeva/shutterstock.com
Mise à jour le 30.09.2021

Comment miser des capitaux dans le renouvelable lorsqu’on ne possède pas son toit ou qu’il n’est pas adapté au solaire ? Eclairage sur les coopératives d’énergie.



Chaque ménage contribue déjà au développement des énergies renouvelables via la RPC (ou rétribution à prix coûtant, lire ci-contre). Mais sachant que le fonds de subventionnement alimenté par cette taxe manque déjà de liquidités, les coups de pouce à la transition énergétique ne sont pas de trop.

Le b.a.-ba de l’énergie citoyenne

Le principe consiste à acquérir des parts sociales: le montant varie entre 500 fr. et 1000 fr. pour financer de nouvelles installations, le plus souvent photovoltaïques. Rassembler des investisseurs permet de mutualiser les investissements, les démarches et les risques, de construire les installations sur des toits propices au solaire, et surtout de pouvoir revendre le courant et les certificats d’origine à des prix permettant de les rémunérer.

Quel intérêt? D’abord, cela rapporte et les risques sont faibles pour autant que l’on se pose les bonnes questions dès le départ (lire encadré). Quelle banque peut en effet offrir aujourd’hui un taux d’intérêt compris entre 2% et 3,5% garanti sur vingt à vingt-cinq ans? Ensuite, la plupart des établissements bancaires investissent nos économies où ils veulent. Les confier à une coopérative énergétique permet donc de soutenir une cause que l’on défend pour peu que l’on ait la fibre verte.

Choisir le bon modèle

Comme son nom l’indique, le financement coopératif permet autant de réunir des particuliers ayant peu de ressources que des entreprises souhaitant faire fructifier leur argent. En cas de besoin, les parts peuvent être cédées à un nouveau coopérateur, opération qui doit généralement être avalisée par les administrateurs du fonds pour couper court à toute velléité de spéculation.

Alors que de nombreuses initiatives existent en Suisse alémanique, les Romands sont à la traîne. Le mouvement s’est en effet un peu essoufflé depuis les premières initiatives nées en réaction à l’accident de Fukushima, au Japon, en 2011. En cause, selon Lucas Girardet – fondateur de la coopérative Equisol à Sion – «les bas prix de l’énergie, le retard du versement de la RPC pour les installations en liste d’attente, mais aussi les débats sur la Stratégie énergétique 2050 qui retiennent les investisseurs potentiels».

Actuellement, Equisol ne rapporte pratiquement rien à ses investisseurs, la faute à un modèle reposant sur le revenu attendu de la RPC. L’avenir de cet outil étant encore flou, il est conseillé de se tourner vers des coopératives qui rentabilisent différemment leurs fonds. C’est le cas d’Optima Solar Fribourg-Freiburg qui rétribue ses coopérateurs uniquement par la vente de courant, sans apport de la RPC: une partie du courant est vendue à un prix attractif aux occupants des bâtiments sur lesquels sont installés les panneaux solaires, le reste est repris par le Groupe E et les certificats d’origine sont revendus. Le rendement devrait se monter à 3,5% d’ici à trois ans. Cette coopérative étant gérée par des bénévoles et les fondateurs ayant formellement renoncé à l’emprunt bancaire, les frais de gestion sont limités au strict minimum. Bénéficiant aussi de l’appui de sa grande soeur soleuroise pour le travail administratif et la planification, les responsables peuvent ainsi se concentrer sur la recherche de toits et de coopérateurs. Parfois, c’est la commune qui donne un coup de pouce, comme à Neuchâtel où la Ville met gratuitement un toit à la disposition de la toute nouvelle coopérative CoopSol.

Comme à Fribourg, les fondateurs de ces coopératives sont généralement des citoyens qui se lancent par conviction. Chacun peut donc suivre cet exemple pour fonder son propre projet dans son village ou investir dans ceux d’autres citoyens ailleurs en Suisse.

Les collectivités s’y mettent

Vous hésitez? Certaines communes ont mis en place des financements participatifs qui permettent aux particuliers de se décharger de tout risque. Comme pour les coopératives citoyennes, un seul acteur se charge de toutes les procédures. La commune joue alors le rôle de plate-forme de financement et les rendements sont garantis. La commune d’Yverdon-les-Bains n’a pas souhaité renouveler l’expérience, trop chronophage, qui a pourtant très bien fonctionné. A l’inverse, Delémont a lancé plusieurs projets sur ce modèle. Une bonne idée à faire suivre à sa commune pour permettre à tout un chacun de participer activement et sans risque à la transition énergétique.

 

Technique

Les rouages de la RPC
Pour chaque kilowattheure consommé en Suisse, 1,3 ct. est versé au fonds RPC (ou rétribution à prix coûtant). Celui-ci soutient la construction de nouvelles installations solaires, éoliennes, de petite hydraulique ou de biomasse. Il garantit aux producteurs un prix couvrant leurs frais pendant vingt ans. Très demandé, le fonds est dans une situation tendue, et beaucoup de projets sont sur liste d’attente depuis de nombreuses années: inscrits depuis 2011, certains n’ont pas encore vu l’ombre d’un centime. Bien que les petites installations solaires puissent bénéficier depuis 2014 d’une rétribution unique (30% des coûts d’investissement) en lieu et place de la RPC, la situation a de quoi décourager les meilleures volontés!

Mise à jour du 30.09.2021: Depuis la révision de la Loi sur l’énergie entrée en vigueur le 1er janvier 2018, les règles du jeu ont changé. Désormais, le montant versé au fonds RPC (appelé aussi « supplément sur le réseau de transport »), se monte à 2,3ct/kWh. Toutefois, les petits installations ne peuvent désormais bénéficier que d’une contribution à l’investissement (ou rétribution unique) au lieu de la Rétribution à prix coûtant (voir notre article retraçant les mésaventures des privés qui étaient encore sur liste d’attente). L’objectif de la Confédération: favoriser les grandes installations au lieu des petites. Une incitation de plus à investir dans les coopératives énergétiques. D’autant que ce changement à l’avantage d’avoir permis de résorber les listes d’attente.

 

Conseils

Avant de vous lancer
• Vérifiez la réputation et les statuts de la coopérative.
• N’investissez jamais plus de 5% de votre fortune.
• Ne bloquez pas d’argent dont vous pourriez avoir besoin.
• Choisissez des coopératives qui ne sont pas dépendantes ds subventions pour rémunérer leurs investisseurs.
• Evitez celles qui reposent sur un crédit bancaire, plus difficile à rentabiliser.
• Méfiez-vous des taux d’intérêt qui paraissent excessifs (plus de 3,5%).

Pour trouver une coopérative solaire: SuisseEnergie tient une liste sur sont site

Pour trouver une initiative d’énergie citoyenne: consulter le site de l’Association suisse pour l’énergie citoyenne

 

Energie: En quête de subventions ?

De nombreux acteurs publics et privés proposent des programmes de promotion des énergies reouvelables dans les secteurs du bâtiment, de la mobilité et des appareils électriques. Pour se renseigner sur les offres de soutien, l’Office fédéral de l’énergie les a regroupées sur la plate-forme francsenergie.ch. Simple d’utilisation, elle permet de trouver en quelques clics les subventions existantes, y compris les incitations fiscales. Un outil bienvenu! LA

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)