Article : Goûter préemballé

Feu rouge sur les en-cas

Enfants: marketing et malbouffe

3.9.2013, Barbara Pfenniger / Photo: Jean-Luc Barmaverain

Selon nos analyses, 58% des produits destinés aux enfants ont une teneur élevée en sucres et 65% contiennent beaucoup d’acides gras saturés.



Faciles à stocker, à emporter et à manger, les encas préemballés à glisser dans le cartable – gâteaux, cakes, barres, croissants, etc. – semblent parfaits pour les familles. Ils se glissent facilement dans le cartable des bambins, et on les grignote sans risque de se salir. Mais, pour autant, renferment-ils «le secret du bien-être quotidien» en apportant «l’authenticité et l’équilibre» (mention sur l’emballage de Pitch Brioche goût chocolat), comme le clament une grande partie des fabricants?

Emballages pour la bonne conscience

Pour en avoir le cœur net, la FRC s’est attelée à la comparaison de 88 goûters «prêts à consommer», dont vous retrouverez l’analyse nutritionnelle sur notre site internet. Dans cette édition, nous avons sélectionné plus d’une vingtaine de produits clairement destinés aux enfants, au vu des emballages agrémentés de mascottes ou incluant des jeux et des cadeaux. De nouveau, quoi de plus rassurant pour les parents que de lire un slogan vantant un «goûter équilibré» (mention sur les emballages de Cracotte, Prince, BN, Savane)?

Trop de gras, trop de sucre

Hélas, ces en-cas hautement transformés sont souvent riches en sucres ajoutés, en graisses saturées (l’huile de palme, par exemple) et en sel pour en améliorer le goût. Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pointe du doigt leur surabondance dans l’alimentation, mise en cause dans le développement des maladies cardio-vasculaires, des cancers et du diabète, et conseille d’en limiter la consommation au bénéfice des fruits et des légumes.

Nous avons donc jugé les produits d’après ces critères et appliqué un code couleurs très simple, s’inspirant des
feux de circulation, développé par des experts britanniques: le vert montre que le produit contient peu d’un nutriment, le jaune, qu’il en contient une quantité acceptable, et le rouge, qu’il en contient beaucoup. Un produit avec un ou plusieurs feux rouges devrait être consommé en plus petite quantité et moins souvent qu’un autre qui arbore un feu vert.

Des goûters hors de prix

Globalement, 58% des goûters que nous avons étudiés ont une teneur élevée en sucres et 65% contiennent beaucoup d’acides gras saturés. Certains cumulent ces deux mauvais points. Maigre consolation: ces gâteaux sucrés contiennent peu de sel… Pourtant, deux produits vendus chez Migros et chez Coop – des galettes et des
gaufres – démontrent qu’il est possible de faire mieux, car ils ne sont ni trop sucrés ni trop gras.

Outre ces piètres performances nutritionnelles, signalons que, contrairement à ce que laissent penser les emballages – dont la taille est savamment conçue de manière à ce que leur coût semble avantageux –, le prix au kilo des goûters pour enfants vaut son pesant de cacahouètes! Selon nos calculs, il s’élève en moyenne à 19 fr. 85 le kilo, voire jusqu’à 25 fr. 15 le kilo pour les plus sucrés. Encore une bonne raison de les laisser sur les rayons… et d’opter pour des fruits, qui coûtent cinq fois moins.

Tableau comparatif des 88 goûters

Davantage de détails sur les 88 goûters

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)