19.12.2017
Ce système français évalue plusieurs aspects nutritionnels d’un aliment et représente le résultat sur une échelle de A à E, à la manière d’une étiquette énergie.
Le but de Nutri-score est d’éclairer le consommateur sur la qualité nutritionnelle globale des aliments et de l’aider à choisir plus facilement en magasin. La France s’est dotée de ce modèle d’étiquetage coloré gradué unique.
Le choix final du système a été arrêté par les autorités françaises en 2017 après une vaste étude grandeur nature. Quatre systèmes d’étiquetage nutritionnel ont été testés dans 60 supermarchés en les appliquant chaque fois dans quatre rayons: traiteur frais, viennoiserie industrielle, pain et pâtisserie industrielle et plats cuisinés en conserve. Le résultat: une supériorité d’ensemble pour le Nutri-score par rapport à un étiquetage sans couleur ou même par rapport à un étiquetage coloré comme celui des Britanniques (Traffic Light ou feux tricolores), qui sépare les graisses, acides gras saturés, sucres et sel. Ce système à indicateur simple a en particulier été très utile aux personnes ayant acheté des produits les moins chers, leur permettant de choisir des aliments de meilleure qualité nutritionnelles. L’efficacité du Nutri-score pour les clients à faibles revenus a par ailleurs été confirmée par une étude expérimentale impliquant 809 participants. L’organisation de consommateurs français UFC-Que Choisir a soutenu ce dernier système dès le début.
L’attribution de l’échelle de couleurs
Le calcul du Nutri-score prend en compte la teneur en nutriments dont la consommation excessive nuit à la santé (graisses, acides gras saturés, sucres, sel ainsi qu’énergie) et des nutriments positifs comme les fibres et les protéines, ainsi que des composants favorables à la santé comme les fruits et légumes ou les légumineuses présents dans le produit. Les points des éléments «négatifs» sont additionnés, puis les points des composants et nutriments bénéfiques sont soustraits à ce total. Un calcul qui n’est effectué que dans la mesure où le produit ne cumule pas trop de points négatifs. La classe finale entre A (vert foncé) et E (orange foncé) est attribuée selon une échelle fixe qui répartit les produits sur tous les échelons.
Ces calculs sont complexes afin de tenir compte de plusieurs aspects nutritionnels. Il est néanmoins possible pour tout un chacun de contrôler la bonne attribution de la couleur en refaisant le calcul. Le score est développé par les autorités publiques et il est libre d’accès.
Les cas particuliers
Seuls les produits pour lesquels la déclaration nutritionnelle est obligatoire sont concernés. Sont notamment exclus les fruits et légumes frais, la viande crue, le vinaigre, le sel, etc.
Le jugement final des fromages, des matières grasses et des boissons a été modulé afin de se rapprocher des recommandations nutritionnelles.
- La teneur en protéines du fromage doit pouvoir améliorer dans tous les cas le résultat final du produit. Le but est d’affiner le jugement et de ne pas décourager la consommation de toute une catégorie d’aliments, sources de protéines et de calcium.
- Afin de ne pas pénaliser uniformément les huiles, margarines et autres graisses, leurs points pour les acides gras saturés sont plutôt calculés d’après la proportion d’acides gras dans les lipides totaux.
- La teneur en sucres des boissons est pénalisée davantage que celle dans les aliments. La teneur en fruits de plus de 80% est valorisée.
Conclusion
L’utilité de l’étiquetage coloré sur la face avant des emballages est clairement avérée. Le Nutri-score offre au consommateur une évaluation rapide des qualités nutritionnelles et permet d’effectuer un meilleur choix, indépendamment du revenu et de la formation.
Plus d’infos:
Nutri-score dans le Programme national nutrition santé
L’évaluation en « conditions réelles » des systèmes d’information nutritionnelle
Les recommandations du Prof Serge Hercberg (2013) qui ont donné lieu au Nutri-score