4.4.2017, Sandra Imsand
Des établissements récemment ouverts vont dans le sens des revendications de la FRC.
Le fitness, voilà un juteux business où la concurrence se fait de plus en plus rude. La progression du marché stagne à 2% ou 3%, contre une croissance à deux chiffres entre 2004 et 2014, selon le magazine Bilan. Les propriétaires de salles doivent donc trouver de nouvelles stratégies pour attirer le client: offres et heures d’ouverture élargies, soirées spéciales, garderies, cours à la pointe de la mode, etc.
La FRC se bat depuis fort longtemps concernant les conditions générales de ces centres, souvent défavorables au consommateur. En cause: la reconduction automatique du contrat, l’impossibilité de le transférer à un tiers, ou de le résilier en cas d’incapacité médicale ou de déménagement à plus de 30 kilomètres. Sans oublier la non-responsabilité du fitness en cas de faute grave. Nos revendications pour améliorer ces points avaient été entendues par plusieurs chaînes en 2015. Entretemps, certains entrepreneurs proposent d’autres solutions allant dans le sens du consommateur.
Des systèmes sur mesure
Leur idée, ne faire payer au client que ce qu’il utilise, sans le rendre captif d’un abonnement. Ainsi, Beat Fitness, à Lausanne, propose une formule à la carte dans un espace très sobre sans haltères ni elliptiques. L’inscription aux cours (spinning, yoga et cardio) s’effectue en ligne au prix de 30 francs la séance. Aucun abonnement ni frais d’inscription. «Notre modèle s’apparente à celui du restaurant, explique le fondateur Tom Eeles. Le client paie s’il a consommé… et reviendra si l’expérience lui a plu.» Par conséquent, une grande atten- tion est apportée au service ainsi qu’à la qualité de l’encadrement. On est loin des centres traditionnels, où 80% des clients auront abandonné après six semaines et où seuls 17% des abonnés utilisent vraiment les infrastructures.
Autre initiative vaudoise, La Salle, où le client achète une carte à points qu’il utilise à sa guise. Pour chaque prestation, un nombre précis de points est débité de son compte. Là non plus, pas de frais annexes. Arnaud Ponchelet propose aussi des abonnements reconduits de mois en mois et non d’année en année.
«Ces concepts sont intéressants, commente Valérie Muster, responsable de FRC Conseil. A suivre sur la durée pour voir si le consommateur en sort gagnant.» La juriste conseille avant tout de choisir son centre en fonction de ses besoins personnels (horaire, proximité, machines, cours, ambiance) et de ne pas conclure immédiatement un abonnement annuel mais de démarrer par quelques séances d’essai.