18.6.2012, Barbara Pfenniger / Les yaourts probiotiques sont toujours panna cotta non grata. (Illustration Shutterstock/Sam72)
L'Europe a publié la liste des allégations admises sur les emballages alimentaires. Dans six mois, étiquettes, emballages et publicités non autorisés devront avoir disparu des rayons.
Pour commercialiser leurs produits, les fabricants alimentaires mettent en avant toutes sortes de bienfaits sur la santé. L’Europe a décidé de mettre de l’ordre dans la jungle de ces allégations en mandatant l’EFSA (European Food Safety Agency).
Chacune des promesses clamées par le fabricant doit être dûment prouvée scientifiquement dans un dossier recensant les preuves. Les experts de l’EFSA doivent ensuite donner le feu vert. Si ce n’est pas le cas, les entreprises européennes ont jusqu’à début décembre pour retirer les étiquettes, les emballages mais également la publicité qui n’ont pas été autorisés.
Les probiotiques pas admis
Pour l’heure, 222 allégations ont été acceptées par Bruxelles parmi les 4600 soumises. La liste de ces allégations et de leurs conditions d’utilisation a été publiée au mois de mai 2012: EU Register on nutrition and health claims (en anglais).
Dans ce registre, on trouve un grand nombre de vitamines et de minéraux. Mais aussi quelque 1600 allégations rejetées, publiées selon la demande du Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC) afin de permettre aux associations de consommateurs de vérifier en cas de doute.
Signalons que les allégations non autorisées peuvent toutefois repasser leur examen devant les scientifiques. Le 5 juin, l’EFSA a ainsi publié son opinion sur un paquet de 12 allégations pour lesquelles des fabricants avaient une deuxième fois tenté d’obtenir une admission. Seules deux ont passé la rampe des experts: des constituants de pruneaux secs qui «peuvent favoriser une fonction normale des intestins» et une certaine fibre de maïs qui peut «réduire la réponse glycémique postprandiale» (note : les deux libellés sont littéralement traduits de l’anglais).
Quant aux probiotiques, ils ont une nouvelle fois été repoussés par manque de preuve valable.
Pour rappel, la situation en Suisse
Seules les allégations mentionnées dans l’ordonnance sur l’étiquetage ou autorisées par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) peuvent être utilisées. La situation sur les rayons des supermarchés est toutefois moins nette.
Le Bureau Européen de l’Union des Consommateurs (BEUC), dont la FRC est membre, a publié une série de documents à propos des allégations de santé.