Test : Gastronomie

Vins mousseux suisses: belles bulles locales

15.12.2020, Anne Onidi / Photo: Jean-Luc Barmaverain

Huit alternatives aux populaires crus italiens et français ont côtoyé un champagne dans une dégustation pétillante.



Un «pop!» et le coup d’envoi de la célébration est donné. Boisson de fête par excellence, le vin mousseux apporte fraîcheur et exubérance aux réunions, met des strass dans les yeux des convives. Les vins effervescents des pays voisins ont beau être largement plus prisés, ils sont de plus en plus concurrencés par une offre indigène. Et c’est tant mieux.

Quantité de bouteilles sont produites en Suisse, même s’il est difficile d’en connaître les chiffres. Pour Laurent Probst, auteur indépendant passionné de vins suisses, «il est très raisonnable de penser que plusieurs centaines de cuvées sont proposées dans l’ensemble du pays, puisque toutes les régions viticoles en produisent. Ces vins sont souvent réalisés en petite quantité, entre 600 et 1000 bouteilles. Le vignoble national, bien que fort de 15 000 hectares, représente moins de la moitié de la surface du vignoble de la Champagne!»

Pour mettre de la bulle dans leurs vins, les producteurs suisses ont recours à trois méthodes: la traditionnelle dans laquelle la prise de mousse se fait dans la bouteille (comme le champagne), celle en cuve close, où l’effervescence se crée dans une cuve (comme le prosecco) et la gazéification (ajout de gaz carbonique).

Voyage viticole

Pour cette dégustation réalisée en collaboration avec l’émission télévisée A bon entendeur, un jury de cinq spécialistes s’est réuni. Parmi eux, deux professionnels de la restauration, les sommeliers Yanna Delière, présidente de l’Association suisse des sommeliers professionnels (ASSP), et Vincent Debergé, directeur du Caveau de Bacchus et du restaurant attenant à Genève. S’ajoutent deux oenologues, Emeline Zufferey, directrice technique de l’association Vinea, basée à Sierre, qui organise des activités en faveur des vins suisses et Annabelle Anex, oenologue pour le canton de Genève. Venue d’outre- Sarine, Ursula Geiger est, quant à elle, journaliste indépendante spécialisée dans le vin. Dans les flûtes de ces dégustateurs avisés, on a versé neuf breuvages pétillants bruts achetés dans de grandes enseignes. Huit sont indigènes et issus des cantons de Genève, Neuchâtel, Tessin, Valais, Vaud et Zurich. Une neuvième bouteille s’est invitée à la fête: le champagne le plus vendu en Suisse, le Moët et Chandon Impérial Brut. Le jury était appelé à livrer ses appréciations et remarques autour du goût, de l’aspect visuel et des caractéristiques olfactives des produits qui leur ont été servis dans un ordre différent pour chaque participant et de manière totalement anonymisée.

Résultats complets


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Avis d’expert

«Même les plus fins palais ne font pas toujours la différence.»
Laurent Probst, auteur indépendant passionné de vins suisses

Le Rollois (VD) écrit sur le monde du vin suisse et parcourt le vignoble à la rencontre des professionnels de la branche vitivinicole depuis vingt ans. Son site est un guide gratuit dédié à cette passion (vinsconfederes.ch).

Le vin mousseux helvétique, est-ce une longue histoire ou un phénomène contemporain?

En dehors de quelques caves qui réalisent des mousseux de longue date – la plus connue étant sans aucun doute la Maison Mauler à Môtiers (NE) – on peut clairement dire qu’il s’agit d’un phénomène qui se développe depuis une vingtaine d’années. Certaines caves les produisent seules, d’autres font appel à un prestataire qui a développé un véritable savoir-faire.

Comment découvrir des mousseux suisses et s’en procurer?

Des cavistes de quartier peuvent en proposer; cependant, leur marge étant généralement moins importante que pour des champagnes, leur offre est souvent limitée à une ou deux références, mais très bien sélectionnées. Il existe aussi des cavistes en ligne dont certains sont spécialisés dans les vins suisses (cavesa.ch, provino.ch, etc. ndlr) et des applications à télécharger (Vinilink, ndlr) ce que j’aime moins à titre personel. Et sinon, s’informer reste la meilleure façon de trouver un vin de qualité, voire de très haute qualité. Car il en existe!

Quelle méthode faut-il privilégier?

La méthode dite traditionnelle est la plus coûteuse et la plus «noble», car elle nécessite davantage de temps et de travail. Mais comme beaucoup de paramètres entrent en jeu, elle n’est en aucun cas une garantie de qualité absolue. Des vins issus de la méthode en cuve close peuvent aussi produire une bulle très fine et posséder une matière adéquate. Lors d’une dégustation que j’avais organisée, aucun participant n’avait pu faire la différence entre ces deux types de prise de mousse de façon sûre. Les deux champagnes «pirates» n’avaient pas été détectés par les plus fins des palais ce jour-là non plus, preuve que les meilleures bouteilles suisses peuvent leur tenir la dragée haute. Quant aux vins gazéifiés, c’est une alternative intéressante financièrement. Ils ont parfois pour but de concurrencer des mousseux étrangers et servent à l’élaboration des cocktails.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)