6.6.2017, Lionel Cretegny / Photo: Fineart1/shutterstock.com
Protéger les pieds contre les frottements, le froid ou le chaud, voilà tout l’intérêt de ce vêtement technique. Jusqu’à 32 francs la paire, on attend qu’elle ne ruine pas la journée.
Lors d’une bonne marche, les chaussettes sont un élément important de l’équipement. Celles destinées à la randonnée ont un coût qui peut parfois paraître excessif – de 6 fr. 90 à 32 fr. selon le modèle de notre panel. A ce prix-là, on aimerait être sûr qu’elles prémunissent contre cloques et ampoules. Certes, le confort est une question somme toute subjective, mais la qualité du fil et sa résistance sont des critères parfaitement mesurables. Une bonne chaussette saura protéger du froid, résister aux lavages et ne pas être trouée après quelques sorties seulement. C’est à ces questions que notre laboratoire a dû répondre.
Première étape: vérifier la taille de la chaussette et sa coupe générale. A cet effet, les chaussettes sont enfilées sur des formes de tailles différentes, et l’on contrôle la résistance à l’enfilage, ainsi que l’absence de plis ou de tension. Pour réussir cette épreuve, elles ne doivent pas être trop courtes, ce qui se vérifie par une déformation sur le talon, ni être mal proportionnées, voire trop longues (excès à la pointe du pied). Toutes sont de bonne taille, avec un bémol pour la M-Budget qui se met en retrait et forme des plis sur le cou-de-pied, ce qui deviendrait rapidement gênant durant la marche.
De l’eau et du mouvement
Etape suivante: la résistance au lavage. Les échantillons ont été lavés trois fois, un minimum, selon les consignes d’entretien de l’emballage, puis séchés à l’air ambiant. Il s’agit de vérifier si l’aspect et la taille ont supporté ce traitement. Résultat des courses, les Ktec, Icebreaker, X-Socks Trekking light + comfort et M-Budget sont sérieusement boulochées. Les fibres du textile sont fortement abîmées, augmentant le risque de trous ou d’inconfort. Pour des produits à pareil prix, la qualité n’est donc pas au rendez-vous.
Troisième étape: la résistance au frottement. Les chaussettes ont été placées sur un robot qui leur a fait subir 20 000 frottements au maximum. Le test s’arrêtait dès lors qu’un trou s’était formé, par la rupture d’un fil, ou lorsque l’usure laissait apparaître un éclaircissement du textile. Les Ktec Trekking light Man, Smartwool et Rohner passent haut la main les 20 000 frottements. En revanche, elles perdent de leur aspect gonflé et deviennent un peu feutrées ou ébouriffées. Les X-Socks Trekking et M-Budget sont fortement dégradées car l’intérieur de la chaussette en ressort très abîmé, mais elles ne cèdent pas. Enfin, trois chaussettes ne terminent pas l’exercice: la Teko a un problème sur la semelle, le talon étant plus résistant. Les Salomon et les X-Socks Outdoor sont élimées ou trouées.