Article : Surmédicalisation

Un patient informé en vaut deux

Surmédicalisation

1.7.2014, ACSI – traduction: Elisabeth Kim / Le dialogue doit aussi porter sur les risques et les effets indésirables. Photo: Tyler Olson/shutterstock.com

La prochaine campagne de l’Alliance vise à réduire les interventions médicales inutiles et dangereuses. Posez les bonnes questions.



Le 14 mai, la Société suisse de médecine interne générale (SSMI) présentait la campagne Smarter Medicine (ou médecine intelligente). Soit une liste de cinq procédures qui n’apportent pas véritablement de bénéfices scientifiquement prouvés sur la santé, alors qu’elles sont régulièrement prescrites à un nombre important de malades (comme un bilan radiologique pour des douleurs lombaires non spécifiques ou la prescription d’antibiotiques en cas d’infection des voies aériennes sans gravité – smartermedicine.ch). Objectif pour la SSMI: augmenter la qualité des soins médicaux en limitant les interventions inefficaces, voire dangereuses pour les patients, le tout par le biais de la sensibilisation auprès du corps médical et des patients.

Ces préoccupations sont également partagées par l’Alliance des organisations de consommateurs. Depuis le début de l’année, la FRC et ses consœurs ACSI, au Tessin, et SKS, en Suisse alémanique, se sont penchées sur cette thématique complexe et se sont données pour mission de faire naître le débat auprès du grand public et des professionnels de la santé sur la nécessité d’éviter de (faire) subir certains traitements médicaux inutiles et risqués. A l’heure où nous écrivons ces lignes, l’Alliance est en train d’établir un catalogue des soins thérapeutiques et des diagnostics considérés comme des actes de surmédicalisation, cela après les avoir soumis à un contrôle de pertinence et d’efficacité auprès d’experts scientifiques.

Reste que si les médecins pourront se renseigner sur les objectifs de la campagne de la SSMI via les magazines spécialisés, la formation professionnelle, des séminaires ou du lobbying, il est plus difficile d’imaginer sous quelle forme et par quels canaux l’information arrivera jusqu’aux patients. D’où la nécessité d’une collaboration entre les associations de consommateurs-patients et les professionnels de la santé, en premier lieu les médecins, afin de faire passer, d’une manière non paternaliste, des messages précis et de qualité.

Consommateurs plus actifs

Car l’information est tout aussi importante pour la santé du patient que les médicaments ou les interventions chirurgicale. A cet égard, celle-ci devrait être:

•    fondée sur des preuves d’efficacité,
•    complète (sans négliger les risques, les effets indésirables, les incertitudes) et accompagnée de références scientifiques,
•    libre de tout conflit d’intérêt (financier, professionnel, scientifique),
•    axée sur la prise de décision du patient,
•    facilement compréhensible et adaptable à son propre cas.

Trop souvent, face à un spécialiste ou au médecin de famille, le patient ne demande que peu ou pas d’explications sur les médicaments ou les examens prescrits, cela même en cas d’intervention chirurgicale.

Mais quelles sont au juste les bonnes questions à poser? Ces prochaines semaines, l’Alliance des organisations de consommateurs lancera une campagne de sensibilisation. Notre but: rendre attentifs les consommateurs-patients à la nécessité d’être plus actifs afin d’obtenir des soins adéquats et de qualité, à partir de questions à poser à son médecin, à l’instar de ce qui a été fait il y a quelques années au Tessin. A noter que les thèmes de cette campagne, qui se déploiera jusqu’en 2015, concerneront les antibiotiques, les examens radiologiques, les médicaments et les dépistages.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)