Electricité
Un compteur qui défie le bon sens
Archive · 01 mars 2016

«Nous avons reçu une facture totalement démesurée de 6096 fr. de la part des Services industriels lausannois (SIL). S’y ajoutent 600 fr. d’acomptes, déjà versés. Nous aurions consommé 25 825 kWh sur douze mois à cinq personnes. Ce qui correspondrait à l’utilisation cumulée de tous nos appareils domestiques pendant 10 h non-stop chaque jour! Cette facture est d’autant plus étonnante que la douloureuse des deux mois qui ont précédé s’est élevée à 99 fr. Nous soupçonnons fortement notre ancien propriétaire de nous avoir volé de l’électricité, mais n’avons pas les moyens de le prouver. Les SIL ne semblent pas être en mesure de nous aider.» Gaëlle Feret
La consommation énergétique en Suisse a été multipliée par plus de cinq depuis le début du XXe siècle. En cause notamment l’émergence de produits hi-tech et d’appareils électriques d’une incroyable variété. Un ménage moyen consomme annuellement 4500 kWh. Cette valeur varie bien sûr selon le nombre d’appareils branchés, la fréquence d’utilisation et leur gourmandise énergétique.
Les 25 825 kWh relevés sur le compteur des Feret ont donc eu de quoi les surprendre, ce d’autant que le logement était chauffé au gaz. Hormis quelques appareils ménagers usuels, aucun ne pouvait justifier pareille facture. Les regards se sont alors tournés vers le propriétaire de l’immeuble, avec qui une autre famille avait eu maille à partir, après avoir reçu une facture de plus de 4000 fr. Il s’était avéré qu’une entreprise s’était branchée plusieurs mois sur le compteur de ces voisins durant des travaux de rénovation dans le bâtiment. Le propriétaire avait fini par reconnaître oralement un vol d’électricité et par rembourser la facture.
Soupçonnant le propriétaire d’avoir branché sur leur compteur un système de chauffage provisoire pour alimenter l’immeuble, la famille Feret a du coup porté plainte pénale contre lui pour soustraction d’énergie. La curatrice du propriétaire endetté a nié en bloc, et la plainte pénale s’est soldée par une ordonnance de classement, faute de preuves suffisantes.
Interpelés par la FRC, les SIL ont répondu qu’ils n’avaient pas pour fonction d’apporter leur avis sur une consommation d’électricité, se bornant à facturer ce qui est relevé par sonde sur chaque compteur. Ils ont en outre indiqué qu’ils laissaient l’affaire en suspens jusqu’à l’issue de la (vaine) procédure judiciaire: leurs conditions de raccordement (art. 87) ne permettent pas de refuser le paiement des montants ou acomptes. Inutile de demander un appel au bon sens, le courant ne passe pas.
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