Loisirs
Le test des sacs à dos
Archive · 07 juillet 2020


Anne Onidi
Journaliste scientifique
Affaires empaquetées, chaussures de marche lacées. L’ascension peut commencer. On enfile le sac, on serre la ceinture et là, surprise, mauvaise en l’occurrence: la sangle, même tirée à bloc, n’adhère pas suffisamment à la taille. Les presque dix kilos de matériel de camping pèsent sur les épaules, générant rapidement inconfort et douleurs. L’histoire finit bien grâce au système D: deux bouts de bois insérés dans la ceinture permettent d’ajuster le sac au plus près du corps.
Cette expérience mitigée reflète l’importance d’une ceinture abdominale adaptée et bien réglée. «Passé 7 kilos de matériel, le sac doit être doté d’une ceinture rigide qui répartira équitablement la charge sur les hanches», explique Constant Rochat, responsable du rayon technique chez Bächli Sports de Montagne, à Lausanne. Un aspect important parmi d’autres qu’il s’agira de tester en magasin, en chargeant le sac (lire encadré).
Confort à pile ou face
Mais plantons le décor: onze sacs de randonnée de 40 litres, vendus entre 80 et 152 fr., ont été confiés à nos testeurs, hommes et femmes, de morphologies différentes. Ils les ont portés en balade, entre deux heures et un week-end. Chaque modèle a été jugé par cinq personnes qui ont noté le confort, l’espace de rangement, la facilité de réglage et la qualité du produit. Enfin, à titre informatif, ils ont signalé leur intention d’acheter, ou non, le modèle confié. Seul le Osprey a recueilli les suffrages de tous ses utilisateurs, tandis que le Quechua n’a convaincu personne. Globalement, 51% des essais ont conduit à une non-intention d’achat. Un chiffre qui souligne l’importance d’un essayage avant de se décider pour une acquisition. Se procurer un sac en ligne en se fiant uniquement aux caractéristiques indiquées revient à jouer son confort à pile ou face. Côté équipement, bon nombre de randonneurs ont apprécié les accès extérieurs au compartiment principal, qui permettent de chercher des affaires au fond du sac sans avoir à le vider. Ils ont également jugé les housses anti-pluie utiles.
Légèreté et compromis
Le poids des sacs à vide est compris entre 1,1 et 1,6 kg. Ce qui a surpris les adeptes de la première heure, habitués à un matériel massif! Mais la légèreté s’obtient, selon Constant Rochat, au prix de sacrifices: simplification du système de portage, tissus plus fins et délicats, sangles et boucles plus étroites. Ainsi, les modèles Haglöfs et Osprey, très bien notés dans leur ensemble, gagneraient, aux dires des testeurs, à être dotés de clips plus larges et robustes. La solidité de certains sacs a aussi été mise en question: après quelques utilisations seulement, des micro-déchirures ont été observées çà et là. Les modèles de nouvelle génération nécessitent donc d’être traités avec ménagement. Dans l’ensemble, la qualité s’avère bonne. Et l’offre étant large, les chances de trouver le compagnon de route compatible sont grandes, même si le Gregory se détache assez nettement (lire encadré).
Cet article est paru dans le magazine FRC Mieux choisir sous le titre «Trouver sac à son dos».
Comment tester?
«Un sac, c’est comme un jean: il faut l’essayer et se sentir bien dedans», prévient Constant Rochat, même si choisir un sac reste plus compliqué qu’enfiler un pantalon!
Volume | Compter 20 litres pour une marche d’une demi-journée, 30 à 40 litres dès huit heures.
Système de portage | Classique (doté de parties en mousse) ou avec filet dorsal. Le premier assure une charge proche du corps et le second, un dos bien ventilé.
Essayage | Desserrer toutes les sangles, enfiler les bretelles, fermer et serrer la ceinture ventrale sur les hanches (partie osseuse). Le bas du sac doit arriver juste au-dessus des fesses. Plaquer le sac contre le dos en tirant les sangles des bretelles. Tirer les sangles au-dessus des bretelles et fermer, si besoin, la sangle pectorale.
Taille | Le sac est de bonne taille si la bretelle part du milieu de l’omoplate et suit l’arrondi de l’épaule. Sinon, modifier la hauteur des bretelles (quand c’est possible).
Bâtons de marche
Des hauts et des bas
Ils rythment le pas, assurent l’équilibre et ménagent quelque peu muscles et articulations. Dans un pays où 44% des habitants s’adonnent à la randonnée, les bâtons de marche fleurissent comme les edelweiss sur les cimes alpines. Mais s’avèrent-ils de solides compagnons de sentiers? Grâce à l’émission télévisée alémanique Kassensturz, la réponse est aussi limpide qu’un ciel d’été: non, tous ne se valent pas et certains sont à laisser en plaine, faute de robustesse. Le podium réunit des modèles pour tous les budgets. L’utilisation des bâtons est assez intuitive, mais quelques recommandations demeurent. Tout d’abord, leur hauteur se règle de façon que le coude forme un angle droit. Le marcheur gagnera à les bouger de manière alternée dans les petites pentes et simultanée dans les grandes, à la montée comme à la descente.
Le palmarès
- Black Diamond Alpine Carbon Cork, 180 fr.
- MSR DynaLock Explore, 109 fr.
- Quechua Arpenaz 200, 32 fr.
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