2.3.2023, Jean Busché
Les CFF auraient pour projet de se doter de caméras à reconnaissance faciale pour «observer» les voyageurs dans les gares. Suites à ces révélations du magazine K-Tipp, la FRC a cosigné une lettre ouverte adressée à la compagnie de chemins de fers.
La FRC demande avant tout aux CFF de faire preuve de clarté et d’informer le public de manière transparente sur ce qui est prévu. Ce qui implique notamment la publication d’une éventuelle analyse d’impact sur la protection des données.
Elle demande aussi de renoncer à l’installation d’infrastructures visant à l’identification, au suivi ou à la catégorisation biométrique dans les gares, car celles-ci créeraient les conditions d’une vaste surveillance.
Elle demande enfin de renoncer à toute collecte et à tout traitement de données dans les espaces accessibles au public qui ne sont pas conformes à nos droits fondamentaux. Car les révélations de K-Tipp sont très inquiétantes. S’il est avéré que les CFF se dotent d’une technologie de surveillance de pointe afin d’optimiser les achats réalisés par les consommateurs, on s’approche d’une forme de dystopie. En effet, s’il s’agit bien d’instaurer la reconnaissance faciale dans des lieux tels que les gares, on parle d’une forme de surveillance à large échelle. On espère donc que le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence réagira de manière à protéger la population d’une technologie aussi intrusive.
Les CFF sont et doivent rester une compagnie ferroviaire et non une entreprise qui surveille les allées et venues des voyageurs.