24.9.2010, Aline Clerc
La souveraineté alimentaire désigne le droit d'une population, d'une région ou d'un pays à définir ses politique et stratégie agricole et alimentaire en matière de production, de distribution et de consommation.
En effet, la FRC ne souhaite pas pas que les denrées alimentaires soient considérées uniquement comme des biens économiques, ce à quoi elles ne peuvent bien évidemment pas être réduites.
La souveraineté alimentaire n’est pas l’autarcie, même si elle doit se base sur un certain taux d’auto-approvisionnement (actuellement environ 60% pour la Suisse). Elle est donc tout à fait compatible avec des importations, notamment pour tout ce qui ne peut pas être produit en Suisse (agrumes, bananes, café, thé, chocolat, blé dur, poissons de mer, etc), ce qui ne peut l’être ou n’a pas pu l’être en quantité suffisante (riz, blé certaines années, aloyaux de bœuf, kiwis,etc). Ces importations ne doivent pas menacer la production suisse et la qualité de cette production.
La souveraineté alimentaire concrétise la possibilité pour un pays de définir ses propres standards dans le domaine alimentaire, comme la Suisse l’a fait avec l’interdiction de l’élevage en batterie pour les poules pondeuses ou la stricte limitation des graisses trans dans les denrées alimentaires.
La souveraineté alimentaire s’inscrit dans un contexte international car elle demande que les échanges internationaux se fassent sans dumping vis-à-vis de pays tiers. La souveraineté doit donc également concerner les importations qui couvrent entre 40 et 50% des besoins alimentaires en Suisse; elle doit permettre d’éviter les importations de denrées alimentaires produites dans des conditions environnementales et/ou sociales scandaleuses. Rappelons que la FRC a soutenu les 5 initiatives cantonales (GE, VD, FR, NE, JU) demandant l’interdiction des importations scandaleuses (conditions de production environnementales et sociales).
>> Lire la position de la FRC au sujet de la souveraineté alimentaire