8.1.2009
Depuis 1995, il n'existe plus de date légale pour les soldes. Plus besoin d'attendre fin janvier pour se payer le surf de ses rêves ou début juillet pour s'offrir une robe griffée! Toutefois, la plupart des grands commerces concentrent toujours leurs actions sur ces périodes.
La libéralisation des soldes a créé un climat d’incertitude. Nombreux sont les consommateurs qui ne savent plus à quel type de ventes ils ont à faire: ventes spéciales, liquidations totales ou partielles, action de Noël, etc.
Vrais et faux soldes
Il existe aujourd’hui deux catégories de produits proposés aux clients durant la période des soldes : le « vrai produit soldé« , à savoir les marchandises invendues écoulées à un prix inférieur et le « faux produit soldé » ou « offre promotionnelle« , à savoir une offre alléchante et bon marché. Souvent très bien mis en évidence, ces derniers produits sont de moindre qualité. Ils ne pourraient pas être vendus plus cher et ont été en général commandés expressément pour les soldes. La pratique est tout à fait légale à condition que les commerçants n’affichent pas de prix barrés dans le but de suggérer qu’il s’agit de « vrais soldes« .
Affichage des prix et publicité
La libéralisation des soldes n’a pas signé l’arrêt de mort de l’Ordonnance fédérale sur l’indication des prix. Pour procéder à une auto-comparaison (ancien prix/prix soldé), le commerçant doit avoir effectivement offert la marchandise ou la prestation de service à ce prix précédemment. Par ailleurs, l’affichage de deux prix (prix initial et réduit) n’est autorisé que pendant une période limitée.
En période de soldes, vitrines et publicités se font affolantes : « rabais jusqu’à 80%« , « 60% de remise« … La déception n’est pas rare lorsque le client se lance à la chasse de ces offres et ne déniche qu’un seul pull ou DVD à un prix avantageux. Là encore, la législation est claire : les commerçants doivent impérativement préciser à quelles marchandises et unités de ventes les prix se rapportent. Ainsi, « jusqu’à 10% (ou 20%, voir plus) de rabais » est une indication incorrecte.
Conseils FRC
- comparez l’ancien prix et le prix soldé. Le prix barré doit avoir été effectivement pratiqué;
- un article soldé n’est souvent ni repris, ni échangé. A ne pas confondre avec la garantie pour les défauts qui subsiste, sauf si le vendeur l’a expressément exclue;
- lorsqu’un prix unique figure sur l’étiquette, il s’agit d’un produit nouveau, souvent spécialement commandé pour les soldes et parfois de moindre qualité (à ne pas confondre avec un article soldé);
- soyez vigilant lorsqu’on vous parle de liquidation totale, de rabais jusqu’à 90%, etc, car ces termes ne servent souvent qu’à vous appâter ;
- ne vous laissez pas griser par l’ambiance de certaines grandes surfaces qui poussent à la frénésie d’achats;
- repérez les marchandises intéressantes avant les soldes ; comparez les prix entre les magasins.
FAQ
Peut-on rapporter un achat soldé s’il ne nous plaît pas?
Contrairement à ce que permettent les commerçants en temps habituel, les articles soldés ne sont généralement ni repris, ni échangés. Cette pratique est admissible dès lors qu’elle est signalée expressément, au moyen d’une affiche par exemple.
Un objet soldé a-t-il une garantie?
La garantie pour les défauts subsiste pour un article soldé. Là aussi, le vendeur peut l’exclure expressément (sauf pour les défauts cachés). Dans un tel cas, il est conseillé de bien examiner la marchandise, si possible de l’essayer et de tester le fonctionnement (fermeture éclair, par exemple).
A quelles conditions un commerçant peut indiquer un prix baissé?
Un commerçant ne peut pratiquer une comparaison entre prix initial et prix baissé que s’il a effectivement offert la marchandise ou la prestation de service à ce prix précédemment. La pratique consistant à « gonfler » le prix initial pour faire croire à un rabais important est illégale. Une telle pratique peut être dénoncée auprès de la police du commerce.
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