4.12.2018
Mise à jour le 01.08.2024
Il s’agit d’une méthode de chantage qui peut se décliner en trois variantes. La moins grave est celle qui est survenue à deux de nos membres. Ils ont reçu un message peu commun les informant qu’ils avaient été filmés en train de visiter des sites pornographiques. La menace consiste à laisser croire que le film sera diffusé, sauf si une somme d’argent est versée. Il s’agit d’un spam envoyé en masse mais qui peut déstabiliser car il reprend dans certains cas des données personnalisées, comme un mot de passe ou un numéro de téléphone.
Le site de l’Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) met en garde les internautes contre ce genre de message. Il conseille notamment de ne pas réagir au e-mail et de changer le mot de passe si c’est le même que celui mentionné dans l’e-mail. De manière générale, une bonne pratique consiste à changer régulièrement les mots de passe et de ne pas utiliser le même pour plusieurs services, qu’il y ait tentative de sextorsion ou pas. Février 2019: les autorités ont lancé une campagne de sensibilisation soutenue par la FRC.
Deux autres formes de chantage sont plus problématiques, car dans ces cas-là, l’internaute a réellement été filmé (sextortion). Cela peut être à son insu, via l’installation d’un programme malveillant (malware) dans l’ordinateur qui active la webcam lorsque la personne est effectivement en train de visionner des films pornos. Cela peut être encore du plein gré de la future victime, préalablement séduite par un tiers qui aura réussi à l’amener à poser dans le plus simple appareil et à prendre des poses qui déplairaient à ses proches. La grande majorité des victimes sont des hommes, adolescents ou adultes. Alors que dans la première forme de sextorsion, la personne ne risque rien, dans les suivantes, il arrive que l’escroc publie la vidéo malgré le fait que la personne a payé ou qu’il exige un second paiement. Dans une telle situation, il est recommandé de conserver les preuves et de porter plainte à la police (site de l’OFCS).
La répression de ces formes de chantage est renforcée depuis le 1er juillet 2024. La divulgation non consentie de contenus à caractère sexuel (pornodivulgation ou revenge porn) est désormais punissable, sur plainte de la victime (article 197a du Code pénal, CP).