25.11.2014, Pascal Vermot / Shutterstock / eldeiv
Nos conseils pour filtrer l’accès à internet aux enfants et aux ados.
Disons-le d’emblée: sortir un téléphone ou une tablette de son emballage et l’offrir tel quel à un mineur est une très mauvaise idée. «Il faut absolument activer les options de contrôle parental chaque fois que c’est possible», note Hervé Dubrit, de la fondation Action Innocence. Chez Apple et sur les Windows Phone (ex-Nokia), en tout cas, il est possible, en accédant aux fonctions de contrôle parental situées dans les réglages, de limiter certaines utilisations, comme la consultation de sites internet ou les appels téléphoniques internationaux.
Reste que cette solution nécessite de s’y connaître quelque peu pour savoir quelles sont les fonctionnalités à bloquer en priorité. Sur la page filtra.info (au chapitre «ressources techniques»), Action Innocence met à disposition de nombreux tutoriels vidéo permettant de suivre, pas à pas, une procédure de restrictions parentales adaptée à chaque type d’appareil. Cette astuce fonctionne aussi bien avec des smartphones et des tablettes que d’autres gadgets que les mineurs affectionnent, comme les consoles de jeux portables.
Mais avec les restrictions parentales, c’est tout ou rien. Pour permettre la consultation d’internet sur un appareil mobile en toute quiétude, il est nécessaire de filtrer les pages qui peuvent y être visionnées. «Il faut pour cela remplacer le navigateur qui est installé et utilisé par défaut par une application dédiée qui empêchera la consultation de contenus à caractère pornographique ou violent», explique Hervé Dubrit. Là encore, il est nécessaire de passer par les paramètres pour désactiver le navigateur par défaut – comme Safari sur les produits Apple – puis installer un nouveau navigateur équipé des filtres adéquats.
Quels sont les produits à recommander? Dans son dernier classement des meilleures applications dédiées au surf en toute sécurité publié à la mi-novembre sur filtra.info, Action Innocence a fait son choix: c’est Witigo Parental Filter (anciennement appelée Parental Filter 2) qui se voit distinguée. Cette solution multiplateforme fonctionne aussi bien sur des ordinateurs Apple ou tournant sous Windows que sur des appareils portables sous Android et iOS. Elle permet le filtrage des sites web, des contacts e-mail, des vidéos ou des téléchargements de musique et de films. Xooloo arrive en deuxième position avec un moteur de filtrage également très performant. La troisième place est occupée par F-secure Safe, un logiciel de protection globale (antivirus, antimalware…). A noter que toutes ces solutions sont payantes et peuvent coûter jusqu’à une soixantaine de francs par an.
Mais même équipés de la meilleure protection possible, les appareils mobiles restent exposés à des fléaux contre lequel le génie logiciel ne peut encore rien: sexting (envoi de SMS à caractère sexuel), cyberharcèlement… Des dangers qui proviennent aussi des jeunes eux-mêmes, par l’envoi de messages inappropriés ou carrément répréhensibles à des amis ou des camarades de classe. Un risque qui explique pourquoi les établissements scolaires romands ont, pour l’heure, majoritairement banni les téléphones et les consoles portables des préaux.
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