Conseils

Que faire en cas d'intoxication alimentaire ou chimique?

Des malaises liés à un détergent pour tapis ou à l’ingestion d’un fromage peuvent laisser le consommateur démuni quant à la manière de réagir.
Alimentation Sécurité alimentaire Maison et loisirs

Archive · 25 mars 2014

Obtenir réparation? C’est la Loi sur la responsabilité du fait des produits qui s’applique. Photo: bikeriderlondon/shutterstock.com

En 2013, le Centre suisse d’information toxicologique a reçu 36 400 appels pour l’ensemble du territoire via le numéro d’urgence 145. Près des deux tiers concernaient des particuliers. Loin derrière les médicaments (37,3%) et les produits ménagers (26,3%), l’alimentation et les boissons représentaient tout de même 3,8% des appels. Une fois l’accident résolu, la Permanence de la FRC reçoit également son lot de réactions, notamment pour savoir à qui en référer et éviter que la mésaventure ne se reproduise.

C’est le cas d’une lectrice de Vésenaz (GE), qui nous a rapporté le violent malaise qu’elle a eu après avoir mangé une tomme vaudoise. «Je me suis réveillée en pleine nuit avec de fortes nausées. Je me suis évanouie puis me suis réveillée dans un bain de sang. Un urgentiste est venu me prodiguer les premiers soins, et, sur conseil de mon assurance, je suis allée faire un contrôle médical. Je n’avais rien mangé d’autre, et comme j’étais la seule de la famille à avoir consommé ce fromage et à avoir été malade, je suis convaincue qu’il est la cause de l’intoxication.»

Démarches à entreprendre

Une autre adhérente de la FRC s’est plainte de réactions similaires, cette fois après avoir utilisé un spray de nettoya-ge pour tapis. Toutes deux ont eu le bon réflexe, celui d’alerter le service clients des magasins Coop et Migros, certificat médical à l’appui. Elles ont été très déçues de l’accueil reçu, recevant un bon de quelques francs à titre de geste commercial, sans autre forme d’explications ni d’excuses.

«Depuis juillet 2010, nous explique Valérie Muster, responsable de la Permanence Conseil de la FRC, un article doit répondre à des exigences en matière de santé, de sécurité, mais également à des normes techniques pour figurer sur un étal. C’est valable pour les objets usuels comme pour les denrées.» La Loi sur la sécurité des produits (LSPro) réglemente les obligations qu’ont les fabricants, les importateurs et les vendeurs. Notamment celle de prouver qu’un article présente un risque minime pour la sécurité et la santé des consommateurs (art. 4), mais aussi l’obligation d’examiner avec soin toute réclamation, voire de procéder à des contrôles (art. 11).» Denrées et objets usuels font l’objet d’exigences différentes: une intoxication alimentaire ou un canapé qui provoque des démangeaisons ne sont pas du même ordre.

«Le premier réflexe consiste à informer le vendeur, ou le restaurateur dans le cas d’une intoxication dans un lieu public, rappelle Valérie Muster. En cas de dommage corporel, l’attestation d’un médecin peut s’avérer judicieuse pour étayer les dires du client. Fort de ces premières démarches, le vendeur doit faire une enquête pour déterminer la dangerosité du produit ou son altération.» Si rien ne bouge, le client peut dénoncer le cas au Bureau fédéral de la consommation (konsum.admin.ch), qui déléguera la tâche à l’organe compétent (le chimiste cantonal dans les deux cas qui nous occupent, ndlr), et qui se charge également d’informer le grand public.

Sanctions possibles

Quand le risque est avéré, le produit peut faire l’objet d’un rappel pour une référence et une durée donnée (tenez-vous informé en vous abonnant à notre compte Twitter @consommacteurs). Autre cas de figure, le fabricant peut se voir imposer une recommandation sur l’emballage ou la notice d’utilisation; c’est notamment le cas pour des détergents. Enfin, le produit peut être retiré du marché. L’été dernier, ce fut le cas pour un rideau dont les franges avaient failli étrangler une fillette. Comme quoi, le consommateur est entendu quand il y a péril en la demeure.

Transparence sur les marges
Victoire au parlement!

Le vote des États pourrait mettre fin à l’opacité des marges des distributeurs: une avancée majeure sur un combat de fond de la FRC.
LA-SMG
LA-SMG

Continuer ma lecture

Emballages
Membre

Grand déballage

Ce que cache le suremballage

Entre les beaux discours promettant la fin du suremballage et la réalité des rayons, la situation dans les commerces romands est contrastée. Comment faire pression pour que les quantités diminuent concrètement? Enquête et pistes.
09 septembre 2025
Pâtes farcies

La star, c’est la ricotta et épinards

Le comparatif des pâtes farcies

Les pâtes farcies – tortellonis, tortellinis, tortellis, raviolis – font aussi bien partie du frigo des étudiants au petit budget que de celui des amateurs de bonne cuisine italienne. Il était donc temps que la FRC se penche sur ce produit, en particulier la version la plus appréciée, farcie à la ricotta et aux épinards. Toutes les enseignes en proposent, souvent dans différentes gammes, bon marché ou plus élaborées. Les prix au kilo varient du simple au sextuple, entre 4 fr. 50 et 27 fr. 80.
08 décembre 2025
Gousses de cacao

Commerce

Les secrets du prix du cacao

Le prix du chocolat a fortement augmenté en l’espace de quelques années. En cause, notamment, la hausse des cours du cacao et d’autres matières premières. Mais impossible d’en savoir plus: aussi bien les fabricants que la grande distribution se murent dans le silence.
20 décembre 2025