Article : Révision de la LPD

Protection des données: des amendes risibles

Protection des données

28.1.2019, AO/MS

La Commission nationale française de l'informatique et des libertés (CNIL) a infligé le 21 janvier dernier une amende de 50 millions à Google, en raison du manque de transparence et d’information lors de la collecte des données et estimant que le consentement des utilisateurs n’était pas valablement recueilli.



Ce montant est critiqué et considéré dérisoire pour ce géant du net, alors que le Règlement européen concernant la protection des données des utilisateurs (RGPD) permet d’infliger une amende allant jusqu’à 4% du chiffre d’affaire. Mais que devrait-on dire ici en Suisse?

Les utilisateurs suisses moins bien lotis que leurs voisins européens

Parmi les modifications proposées dans la révision de la Loi sur la protection des données (LPD), celle de plafonner l’amende en cas de violation à 250’000 francs (contre les 500’000 francs portés par l’avant-projet, qui représentaient déjà une somme ridicule). Autant dire que l’effet dissuasif voulu n’est pas atteint. En effet, une amende de 250’000 francs, voire même de 500’000 francs, représente une goutte d’eau pour des entreprises comme Google ou Facebook, qui génèrent des milliards de dollars de chiffre d’affaire chaque année.

En outre, ce projet de loi entend diriger les sanctions contre les personnes physiques responsables du traitement au lieu de viser les entreprises. Là encore, la révision manque le coche. Sans compter les difficultés pratiques liées à l’identification des personnes responsables du traitement au sein d’une grosse structure, on regrette que l’entreprise ne fasse pas elle-même l’objet de l’amende, afin de l’amener à respecter la loi au lieu de se trouver un bouc-émissaire.

Enfin, alors que la plainte a été portée devant la CNIL par deux associations, totalisant 10’000 membres, une telle action collective n’est malheureusement pas possible en Suisse à l’heure actuelle. En effet, la proposition d’introduire un droit d’action collective dans la nouvelle LPD a été balayée, au motif qu’elle sera examinée dans le cadre de la révision du Code de procédure civile. En attendant, les consommateurs restent démunis face aux grosses structures et sont découragés de faire valoir leurs droits.

Force est de constater qu’en Suisse, les GAFA ont encore des jours paisibles devant eux!

L’amélioration de la protection des données en Suisse ne peut pas se contenter uniquement de l’inscription de nouvelles garanties dans la loi, mais doit également passer par la mise en œuvre de ces garanties. Il est primordial que le projet dissuade véritablement les entreprises de violer le droit à la protection des données, par des sanctions sévères et un accès facilité des consommateurs à la justice.

La FRC a fait parvenir ses recommandations à la Commission des Institutions Politiques du Conseil national, laquelle se penchera ces prochaines semaines sur la révision de la LPD.

Devenez membre

Notre association tire sa force de ses membres

  • Vous obtenez l’accès à l’ensemble des prestations FRC
  • Vous recevez notre magazine FRC Mieux choisir
  • Vous pouvez compter sur notre équipe d’experts pour vous défendre
Devenez membre

Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)