Article : Mode

Pour un dressing pas trop entaché

En matière de vêtements, la FRC vous va comme un gant

25.2.2014, Laurence Julliard / Un ménage, c’est 10 kg d’habits, dont 4 à 6 kg dorment dans les placards. Photo: GoodMood Photo/shutterstock.com

Ose-t-on encore acheter un T-shirt sans pour autant inviter un «monstre toxique» dans l’armoire? Oui, mais en respectant quelques principes.



Un ménage suisse consacre en moyenne 235 francs par mois à l’habillement. Cette garde-robe est-elle irréprochable et exempte de substances chimiques? Personne ne peut le garantir, surtout pas Disney, Diesel ou Adidas. C’est la conclusion qu’a tirée Greenpeace Asie du Sud-Est à la mi-janvier.

Sa dernière évaluation portait sur quelque 80 articles pour enfants et adultes, des produits bon marché comme des articles de luxe, confectionnés par douze grandes marques.

Résultat: nos placards – qui renferment 4 à 6 kilos d’habits par personne non mis sur les 10 que l’on utilise chaque année – seraient pleins de «monstres toxiques», pour reprendre les termes de l’ONG, qui portent atteinte à l’activité hormonale (les fameux perturbateurs endocriniens) ou sont cancérigènes pour l’être humain, tout en contaminant les eaux des pays producteurs.

La couture de la honte

Agents bromés et chlorés, phtalates et colorants azoïques, entre autres, doivent être supprimés d’ici à l’horizon 2020, martèle Greenpeace. Dix-huit marques, dont Coop, H&M ou C&A, se sont déjà fermement engagées à montrer la voie en rejoignant la campagne Detox. D’autres, comme Nike, en sont restées au stade des promesses d’intention, alors que Gap, qui a reçu le 23 janvier un prix de la honte à Davos, ou Armani, demeurent sourdes à toute injonction.

Les substances chimiques dangereuses qui imprègnent tissus et cuirs sont une face du problème. Les conditions de travail, de salaire et sanitaires épouvantables, au Bangladesh comme ailleurs en Afrique ou en Amérique latine, ainsi que l’exploitation des enfants en est une autre: l’industrie textile a très mal à son image. Et le consommateur, souvent, a des remords. Les accords que signent les entreprises pour se racheter une bonne conscience ne suffisent pas à faire un choix éclairé en magasin. Alors, comment bien faire, durable et équitable?

Labels: mieux que rien

«Les labels qui répondent à des critères de développement durable peuvent guider nos choix, rappelle Aline Clerc, responsable Environnement à la FRC. En revanche, leur nombre et leur champ d’action restreint prêtent à confusion. Le consommateur peine à les identifier.» Récemment, d’ailleurs, une lectrice nous signalait une nouvelle forme d’étiquetage Styled in Germany, masquant ainsi la provenance réelle du produit, préjudiciable à un achat bien pensé.

«Le problème, dans le secteur textile, c’est l’opacité de l’étiquetage, appuie Aline Clerc. Impossible de savoir précisément comment les fibres ont été traitées de A à Z, ni si elles sont génétiquement modifiées dans le cas du coton.»

A ce titre, celui-ci représente la première matière textile cultivée, avec plus de 27 millions de tonnes, une culture gourmande en pesticides. Alors, mon T-shirt, de production biologique ou transgénique? A-t-il été traité avec ou sans pesticides? Entre combien de mains et d’étapes est-il passé avant d’arriver sur nos étals? Tout cela pèse évidemment sur l’écobilan. «Les labels garantissent une part de traçabilité, mais pas sur l’ensemble du processus de fabrication: certains portent uniquement sur la culture, d’autres sur la santé ou le droit des travailleurs, relève la spécialiste. Mais il est quand même préférable d’opter pour les labels Oeko-Tex, Coop Naturaline Bio Coton ou Migros Eco. L’introduction du label allégé de Max Havelaar n’est pas pour réjouir la FRC, puisque ses critères d’attribution seront moins stricts.»

«Attention aux fausses promesses, avertit pour sa part la Déclaration de Berne, responsable en Suisse de la Campagne Clean Clothes. A ce jour, aucun label ne garantit des conditions de travail équitables et le versement de salaires de subsistance sur l’ensemble de la chaîne de production. Au-delà des labels, renseignez-vous sur le degré d’engagement des marques et privilégiez celles ayant adhéré à un organisme de vérification indépendant aux standards sociaux élevés.» En clair, la panacée n’existe pas!

Campagne Detox sur greenpeace.org
Campagne Clean Clothes  sur cleanclothes.ch/fr

Voir les labels textile et ce qu’ils représentent

Devenez membre

Notre association tire sa force de ses membres

  • Vous obtenez l’accès à l’ensemble des prestations FRC
  • Vous recevez notre magazine FRC Mieux choisir
  • Vous pouvez compter sur notre équipe d’experts pour vous défendre
Devenez membre

Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)