5.11.2013, Elisabeth Kim / Photo: tristan tan /shutterstock.com
Le groupe, qui détient aussi Polli, garantit des pains et des pâtisseries sans cette matière grasse si décriée.
L’huile de palme n’est pas incontournable, contrairement à ce que l’industrie agro-alimentaire laisse à penser. Pour preuve, le groupe Aimé Pouly, qui garantit désormais une production boulangère et pâtissière exempte de cette matière grasse produite essentiellement en Indonésie et en Malaisie. Et cela aussi bien dans ses 65 magasins genevois, vaudois et neuchâtelois – dont les enseignes Polli et Banquets et Saveurs – que dans les restaurants, les cantines ou les EMS qui sont livrés par l’inventeur du pain Paillasse.
Face à une clientèle sensibilisée aux méfaits – sur la santé et sur l’environnement – de l’omniprésente huile de palme, Pouly a passé au crible ses fournisseurs. Pour ne garder plus que les fabricants de pâte chocolatière, de mayonnaise ou de sauce à salade, par exemple, travaillant exclusivement avec du beurre, de l’huile de colza ou de tournesol. La démarche a nécessité deux ans d’effort, 300 000 francs d’investissements, notamment en machines, et un surcoût annuel estimé entre 40 000 et 50 000 francs, explique Eric Maroni.
Le responsable de la communication de la société précise qu’une charte de qualité a été signée avec les fournisseurs qui, en cas de non-respect, peuvent se voir infliger des sanctions importantes. Certaines pâtisseries, telles les donuts, ont été retirées des rayons, faute d’avoir trouvé un fournisseur référencé sans huile de palme, tandis que des recettes de muffins ont dû être réinventées, ajoute-t-il. A l’ancienne.